Les conditions de repeuplement des élevages de canards et d’oies soumis à un vide sanitaire depuis janvier pour éradiquer la grippe aviaire ont été précisées par un arrêté publié samedi au Journal Officiel, qui définit également les modes d’élimination et d’assainissement des matières contaminantes.

« Les exploitations de zone de restriction peuvent mettre en place à partir du 16 mai 2016 des palmipèdes de moins d’une semaine issus des couvoirs autorisés (…). Sans préjudice du respect des conditions réglementaires relatives à la biosécurité, ces animaux peuvent ensuite être transférés en zone de restriction pour être mis en place en parcours puis en gavage », est-il indiqué dans l’arrêté.

« La mise en place de palmipèdes futurs reproducteurs en zone de restriction » pourra être autorisée par les autorités départementales sous réserve du respect de certaines conditions, poursuit le texte du ministère de l’Agriculture.

Parmi celles-ci, l’arrêté fixe notamment les exigences générales en termes de contrôles et de dépistages auxquelles les élevages de reproduction et couvoirs devront se soumettre avant de pouvoir mettre des animaux en place.

Pour tenter d’éradiquer l’épizootie d’influenza aviaire détectée fin novembre, le gouvernement avait décidé le 18 janvier la mise en place d’un vide sanitaire interdisant temporairement et par étapes l’installation de nouveaux animaux dans les élevages d’oies et de canards dans 18 départements du Sud-Ouest, placés en zone de restriction.

A ce jour, le nombre total de foyers de grippe aviaire s’élève à 77 dans 9 départements, le dernier cas ayant été localisé mardi dans le Tarn.

Depuis cette mesure jusqu’alors inédite en France, la mise en place de canetons d’un jour est interdite et les élevages se sont ainsi progressivement vidés au cours des derniers mois. Le 18 avril était la date-limite de confinement des animaux, qui doivent ensuite être abattus au plus tard le 2 mai.

D’ici au 16 mai, date fixée pour la reprise du peuplement dans les élevages, le lisier, les fientes sèches et le fumier devront être épendus selon les conditions fixées par l’arrêté publié samedi afin d’éviter toute contamination.

L’épandage en surface de ces matières non assainies est ainsi interdit. Elles pourront être enfouies « à une profondeur empêchant les oiseaux et autres animaux d’y avoir accès », selon l’arrêté qui détaille par la suite les différentes méthodes d’assainissement retenues par le ministère de l’Agriculture.

Enfin, l’arrêté renforce notamment le suivi sérologique et virologique des palmipèdes reproducteurs détectés séropositifs, c’est-à-dire ayant été en contact à un moment donné avec un virus de type influenzae mais qui ne sont pas pour autant contaminants.

Le virus influenza aviaire H5N9 n’est pas transmissible à l’homme, selon les premières analyses révélées mi-décembre par l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Le gouvernement a en outre régulièrement rappelé que la consommation de volaille, d’oeufs et de foie gras ne présentait aucun risque.

 

 

AFP

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
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