L’épidémie de Zika a été officiellement déclarée vendredi en Guadeloupe où près de 2.100 malades ont été recensés.
« On assiste ces dernières semaines à une accélération dynamique de la propagation du virus, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de passer en phase épidémique », a déclaré le préfet Jacques Billant, à la presse.
Cette annonce fait suite à la réunion jeudi du comité d’experts des maladies infectieuses et émergentes qui avait proposé le passage en phase d’épidémie en raison de l’évolution du nombre de cas.
« C’est une réalité qui va se traduire par des actions concrètes », a ajouté le préfet. Les équipes sur le terrain vont être renforcées avec le recrutement de 160 agents de prévention sanitaire, par les collectivités, en contrats d’insertion financés à 95% par l’Etat.
Par ailleurs, la communication à l’attention du public sera amplifiée, en privilégiant les femmes enceintes, « notre priorité » selon le préfet, femmes à destination desquelles l’offre de soins sera aussi renforcée.
Le nombre de personnes présentant des signes de la maladie qui ont consulté des médecins est en augmentation régulière depuis 4 semaines consécutives en Guadeloupe et s’établit désormais à un total de 2.099 depuis l’émergence de la maladie. 412 cas sont biologiquement confirmés et 30 des 32 communes de l’archipel sont touchées.
Parmi les cas confirmés, 16 étaient des femmes enceintes. Aucune microcéphalie n’a été détectée à ce jour ni aucun syndrome de Guillain-Barré. Mais une autre complication neurologique, une myélite, a été identifiée.
A Saint-Martin, le nombre de malades continue à augmenter avec désormais 212 malades. Saint-Barthélémy enregistre son premier cas biologiquement confirmé.
Le Zika est un virus transmis par un moustique de type Aedes. Dans 80% des cas, les patients ne développent aucun des symptômes de la maladie dont les plus fréquents sont une éruption cutanée avec ou sans fièvre, des douleurs musculaires et articulaires et une conjonctivite.
AFP