Le marché du pétrole a ouvert en légère hausse mercredi à New York, les investisseurs cherchant à rééquilibrer leur prise de risque après trois séances de baisse alors qu’un incendie en Alberta risquait de réduire encore la production canadienne.
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en juin gagnait 80 cents à 44,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), les investisseurs restant néanmoins prudents avant les chiffres officiels sur les stocks américains de brut et de produits pétroliers.
Pendant ce temps, des dizaines de milliers d’habitants ont fui Fort McMurray, ville canadienne rongée par les incendies de forêts et de broussailles au coeur de la région de production de sables bitumineux en Alberta (ouest du Canada), et les pompiers luttaient toujours mercredi pour freiner l’avancée des flammes.
Pour M. Kilduff, cet incendie a éclipsé — provisoirement au moins — les inquiétudes sur une possible nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis, qui viendrait confirmer le déséquilibre d’un marché désespérément excédentaire.
Mais les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) sont venus confirmer les craintes des analystes. Les stocks de brut ont augmenté de 2,8 millions de barils la semaine dernière, davantage que prévu — les économistes attendaient en moyenne une hausse de 1,7 million barils. Les stocks d’essence ont augmenté de 536.000 barils à 241,8 millions, alors que les observateurs tablaient sur une baisse de 144.000 barils.
Avant que le ministère de l’Energie ne publie ses chiffres hebdomadaires officiels en matinée, l’association professionnelle American Petroleum Institute avait livré une estimation plutôt pessimiste, avec une augmentation des stocks de brut de 1,3 million de barils, alors que les experts interrogés par l’agence Bloomberg tablaient en moyenne sur une progression limitée à 750.000 barils.
(AFP/Reuters)