Un plan d’action national contre la maladie de Lyme, transmise par les morsures de tiques, sera annoncé en septembre prochain pour mieux diagnostiquer et prendre en charge cette maladie qui peut provoquer des troubles invalidants et douloureux, a annoncé le ministère de la santé.

Ce plan aura pour but de « renforcer la prévention de la maladie, consolider son diagnostic, améliorer la prise en charge des personnes qui en sont atteintes et associer l’ensemble des parties prenantes dans ce combat », précise le ministère dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre avec des patients atteints de cette maladie

On estime qu’environ 27.000 personnes sont touchées chaque année par cette maladie due à la borréliose, une bactérie transportée par les tiques.

Le plan d’action répond aux inquiétudes exprimées par les associations de patients qui dénoncent notamment l’absence de fiabilité des tests de diagnostic de cette maladie.

Quelque 250 patients s’apprêtent à déposer plainte contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent de commercialiser des tests qui n’ont pas permis de les diagnostiquer, a indiqué à l’AFP Me Julien Fouray.

Ils étaient près de 150 fin mai.

Le dépôt de plainte, qui prendra la forme d’une action regroupée de ces malades, est « imminent », a-t-il affirmé alors qu’une délégation d’une dizaine de malades représentés par l’association Lyme sans frontières (LSF) était reçue au ministère.

Basés sur un prélèvement sanguin, les tests incriminés de type « Elisa » sont produits par une demi-douzaine de laboratoires, notamment BioMérieux et Diasorin.

Ils résultent d’un consensus de soins établi par les autorités sanitaires en 2006, sur la base de directives américaines valables pour des souches américaines transmises par les tiques.

Plus Lyme est détecté tôt, plus ses effets sont jugulés. En revanche, si on laisse la maladie évoluer, les pathologies peuvent être particulièrement invalidantes, a souligné Marie-Claude Perrin, présidente de LSF, elle-même atteinte de la maladie.

« Quand on n’a pas la chance d’être correctement diagnostiqué, ce sont des années d’errance médicale, cela peut être aussi un naufrage économique quand on travaille dans le privé et que l’on est contraint d’arrêter son activité professionnelle », a-t-elle expliqué.

Détectée trop tardivement, la maladie de Lyme pour laquelle il n’existe aucun vaccin peut avoir des conséquences neurologiques graves pour les malades.

Dans son communiqué, le ministère de la santé précise qu’une évaluation des tests de dépistage a été conduite par l’agence du médicament ANSM et que l’information du grand public et des médecins a été renforcée à travers des documents disponibles sur son site internet.

Il annonce également qu’il va saisir « dans les tout prochains jours » la Haute autorité de santé (HAS) pour qu’elle mette à jour ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la maladie.

Le laboratoire BioMérieux a pour sa part réagi à la polémique en soulignant que la maladie de Lyme « est une maladie complexe et difficile à diagnostiquer ». Il ajoute qu’il « est indispensable de replacer le résultat d’un test dans le cadre plus large d’un examen médical complet » pour diagnostiquer la maladie.

 

AFP

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