Remplacer les masques anti-pollution devenus légion dans de nombreuses villes polluées par une alternative plus verte? C’est l’idée de cinq étudiants néerlandais, qui travaillent sur le prototype d’un «sac à plantes».
«Ce sac permet de filtrer les particules fines et de nettoyer l’air», assure lundi le chef du projet, Marnix de Kroon.
Le sac à dos, intitulé «The Plant Bag», comporte un filtre antipollution à travers lequel l’air est aspiré avant de passer par les racines d’une plante et d’être envoyé, par un système de tuyauteries, vers la bouche du porteur.
Le projet n’en est qu’à ses balbutiements mais l’idée a remporté un concours de design organisé aux Pays-Bas. Un prototype est actuellement en construction par ces étudiants de l’université de Delft, dans l’ouest du pays.
«Nous sommes en train de voir quelle sorte de plante fonctionnerait mieux mais l’aloé vera est une possibilité», assure M. De Kroon.
Cité par le quotidien Trouw, un expert de l’institut royal néerlandais de météorologie estime néanmoins qu’un tel design n’est pas très utile car à lui seul, le filtre élimine la très grande majorité des particules fines, rendant la plante inutile.
Mais Marnix de Kroon insiste : la plante présente dans le sac permettra justement de filtrer les particules fines de toute petite taille.
«Je ne pense pas qu’en Europe, un tel projet puisse décoller rapidement mais des villes comme Pékin ou Téhéran, des villes qui ont de sérieux problèmes de pollution sont notre premier marché», assure-t-il.
L’alerte rouge à la pollution atmosphérique avait été déclarée en décembre pour la première fois à Pékin pendant trois jours, entraînant des mesures drastiques de restriction de la circulation, des chantiers et de fermeture de milliers d’entreprises.
AFP