Un port de pêche et de plaisance au détriment de la richesse en poissons et du tourisme!
La définition du développement durable veut dire le respect de trois choses tout aussi importantes: la société, l’économie et l’environnement. Ainsi, si un projet sert une seule partie, il ne peut pas être qualifié comme étant un projet durable.
Et si nous appliquons ce concept sur le projet de la construction du port de Adloun par l’Etat libanais, nous remarquons que cet énorme projet destiné à être construit sur une surface de 160.000 mètres carrés est coûteux et au détriment de la communauté locale, de ses coutumes et de ses souvenirs, et au détriment d’un environnement âgé des milliers et des millions d’années.
Qui protège les intérêts des personnes et de la nature?
La réponse est simple: la loi.
La loi libanaise a évolué. Ainsi, et en 2002, la loi numéro 444 promulguée était supposée étudier l’impact environnemental des projets qui peuvent menacer l’environnement, y compris le projet de la construction d’un port, et après, le décret numéro 8633 intitulé les principes de l’évaluation de l’impact environnemental a été émis, stipulant la nécessité de préparer l’étude de l’impact environnemental avant de commencer la mise en œuvre du projet.
Alors, la première question qui vient à l’esprit: est-ce qu’une étude de l’impact environnemental du projet a eu lieu? Et est-ce que le ministère de l’Environnement a approuvé cette étude avant que les travaux commencent?
Et est-ce que quelqu’un a le droit de détruire la mémoire du peuple, un domaine public et une civilisation sans consulter la communauté locale, les scientifiques et en violant les lois?
Qui protège notre héritage culturel et notre patrimoine naturel?
Qui a le droit de faire ces abus et cette destruction?
Nous demandons à l’Etat libanais de reporter les travaux jusqu’à ce que l’étude nécessaire soit préparée, comme le projet a pour objectif la pêche et la plaisance et il n’y a pas ainsi une nécessité pour se presser.
Il faut aussi prendre en considération les avis de la société civile et les experts avant de commencer la mise en œuvre, pour que nous prenions ensemble la bonne décision pour le bénéfice de Adloun et du Liban.