Le Centre de recherches géophysiques, appartenant au Conseil national de la recherche scientifique, a présenté à la Présidence du Conseil des Ministres les résultats de ses remarques et ses observations portant sur l’activité sismique dans la zone du barrage de Janneh, où il a examiné l’activité sismique enregistrée sur le versant occidental du mont Liban, le cours du Nahr Ibrahim vers la côte et la zone marine qui se situe en face de la ville de Byblos depuis 2006, et comme résultat à cette révision, le centre de Géophysique a présenté une série de remarques concernant le barrage prévu d’être établi dans la région de Nahr Ibrahim. Il a conclu qu’il existe un risque sismique élevé non pris en compte et le plus important encore que le rapport a clairement indiqué le double danger résultant de la coïncidence et l’intégration négative entre l’activité sismique fixée et la nature karstique de la région dans laquelle le barrage sera construit.

Le Centre national de géophysique est considéré comme la seule Fondation nationale officielle, qui surveille et enregistre les tremblements de terre en identifiant leurs centres et en menant les recherches et les études portant sur les facteurs du sol pour atténuer les risques sismiques.

L’examen de l’activité sismique dans la zone du projet du barrage de Janneh vient à un point culminant du débat scientifique et populaire sur la faisabilité de ce projet aux niveaux économique et environnemental, au milieu d’une claire division sur le projet se basant sur un contexte politique et régional.

Il y a beaucoup de lacunes juridiques et administratives liées à ce projet depuis la prise du dossier du barrage de Janneh de la Direction des Ressources Hydrauliques et Electriques au Ministère de l’Energie en 2008, pour être confié à l’Office des Eaux de Beyrouth et Mont-Liban, en violation l’article 282 de la loi sur l’eau et la loi de la création du ministère de l’Énergie.

Le coût de la dégradation de l’environnement pour le projet du barrage de Janneh, selon le rapport de l’évaluation de l’impact environnemental du projet est estimé à environ 42 millions dollars.

Quant au coût des dommages environnementaux, il a été estimé à 101,5 millions de dollars par an, ces données ont ainsi poussé le ministère de l’Environnement à prendre la décision de rejeter le projet et d’arrêter les travaux à la fin du mois d’Août 2015.

La société française mondiale d’Étude de Gestion et d’Entreprises SAFEGE a conclu que le site proposé pour le barrage est caractérisé par une nature géologique et hydrogéologique compliquée qui ne correspond pas à la création d’un réservoir d’eau.

De même, et selon le rapport publié par l’Agence allemande officielle BGR, en charge par le gouvernement allemand de la coopération technique avec le Liban dans la question de l’eau, qui est émis le 3 Juin 2012, le pourcentage de la fuite d’eau du barrage est énorme entre 35% et 52%, elle commence à partir d’une altitude de 800 mètres jusqu’à 860 mètres, et la plus grande fuite a lieu à une altitude comprise entre 810 et 820 mètres.

A noter que le design du barrage est pour une hauteur de 834 mètres au minimum et 839 mètres au maximum. Donc, à une altitude de plus de 810 mètres, la fuite devient environ 100%. Cela signifie que le stockage de l’eau aura lieu jusqu’à une altitude de huit cent dix mètres seulement. Ainsi, le stockage réel du barrage de Janneh sera 7-8 millions de mètres cubes seulement, et non pas trente millions de mètres cubes.

Le rapport du Centre National de recherches géophysiques vient pour montrer un autre problème lié à ce barrage, en termes de risque sismique et son impact sur la faisabilité du risque dans l’investissement de l’établissement de ce projet, coûteux pour le trésor et nuisible à l’environnement.

Il est connu que la société civile a présenté plusieurs rapports qui refusent ce barrage. Elle a même déposé des plaintes devant la justice administrative, en outre, un groupe d’experts indépendants en hydrogéologie, locaux et étrangers, ont présenté des rapports qui indiquent l’inefficacité du barrage. De même par rapport à la société BGR allemande, la société SAFEGE française, la société Jakom qui a élaboré l’étude d’impact environnemental du projet, le Directeur général du ministère de l’Énergie Dr. Fadi Comair et l’ingénieur Dr Bahzad Hakim dont son rapport a été rejeté par les responsables du projet. A noter que son rapport indique qu’il n’y a pas une faisabilité pour ce barrage en raison de l’important stock des eaux souterraines en dessous du barrage, jusqu’au présent rapport.

Le rapport du centre National de Géophysique indique que les travaux scientifiques (études et autres) concernant le barrage de Janneh ont commencé il y a plusieurs années. Le centre a remarqué à partir des références livrées à lui que les travaux ont été initiés en 2008 et les rapports datent de 2012 de 2012 et des années suivantes.

Bien que le risque sismique était au sein des intérêts de ces travaux, mais une vérification rapide des références livrées montre un manque de compréhension, mais également une mauvaise compréhension de ces risques, car il est clair que les notions de base sur la situation tectonique du Mont-Liban (cf. les travaux du Centre de Recherches Géophysiques depuis 1999 publiés dans les revues scientifiques internationales) sont loin d’être appréhendées.

Et selon le rapport, le projet du barrage est situé dans une région au voisinage de la faille de Yammouneh et de ses branches vers l’Ouest qui passent en parallèle au cours du Nahr Ibrahim vers la côte et la zone marine. La faille de Yammouneh est connue par ses activités sismiques qui peuvent entraîner des tremblements de terre dévastateurs, en plus de l’instabilité du sol de la région de Nahr Ibrahim ainsi que le trouble du cours de la rivière et la disparition de ses eaux à l’intérieur des couches du sol.

 

Ci-dessous le texte littéral du rapport préparé par le Centre national de Recherches Géophysiques (CNRS).

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Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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