Selon une nouvelle étude canadienne, une commotion cérébrale triplerait le risque de suicide chez les adultes comparativement au reste de la population.
A noter qu’une commotion cérébrale représente un ébranlement du cerveau suite à une chute ou à un coup sur le crâne, attribuant à un dysfonctionnement temporaire de la substance réticulée ascendante située dans la profondeur du cerveau.
Les scientifiques ont conclu que le risque de suicide est même plus grand si ce traumatisme se produit le week-end et que les hommes se sont suicidés deux fois plus que les femmes.
En effet, et malgré que les symptômes disparaissent après un traumatisme cérébral, ce dernier peut provoquer des changements physiologiques durables et des perturbations de la sérotonine. Celle-ci est une hormone du système nerveux central qui joue un rôle dans la dépression.
Les chercheurs ont mené leur étude en Ontario sur 235.110 patients qui ont subi une commotion cérébrale sur une période de vingt ans. Ils ont comparé les commotions pendant la semaine et le week-end afin de distinguer les traumatismes liés aux activités sportives et ceux subis dans le cadre professionnel.
« Les patients ayant eu leur commotion cérébrale durant la semaine ont compté pour 519 des suicides, le triple du reste de la population. Quant à ceux qui ont subi leur commotion un week-end, le risque de mettre fin à leurs jours était quatre fois plus élevé».
D’où l’importance de prendre en considération les effets durables d’une commotion cérébrale pour sauver des vies.