La ministre de l’Écologie et du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal, a souligné que le projet de loi de ratification par la France de l’accord de Paris, scellé le 12 décembre à la COP21, la conférence de l’Onu sur le climat, sera soumis le 9 mars au Conseil des ministres.
L’accord vise à limiter à terme le réchauffement de la planète en deçà de 2°C et si possible en deçà de 1,5° par rapport à l’ère pré-industrielle, ce qui au vu du réchauffement déjà enregistré est très ambitieux.
Nous rappelons que l’accord de Paris a été approuvé à la COP21, mais les pays doivent maintenant le ratifier pour qu’il entre en vigueur comme prévu à compter de 2020. Pour entrer en vigueur, il faut que 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre le ratifient. Une séance officielle de signature de cet accord est par ailleurs prévue à New-York le 22 avril à l’ONU.
Ainsi, la ministre va présenter la loi de ratification de l’accord de Paris le 9 mars en Conseil des ministres.
A noter que Royal a succédé à Laurent Fabius à la tête de la COP jusqu’à la prochaine conférence fin 2016 à Marrakech au Maroc.
La ministre a déclaré : «je vais dire à tous mes collègues européens qui se réunissent le 4 mars (réunion des ministres de l’Environnement) de faire la même chose, ce serait formidable». Elle a ajouté : «c’est mon rôle de dire aux chefs d’Etat et de gouvernement de tous les pays venez à New York car la dynamique de l’accord de Paris doit se transformer en action».
Si l’accord de Paris n’entre en vigueur qu’en 2020, pour pouvoir atteindre les objectifs qu’il fixe, les pays vont devoir agir immédiatement pour limiter le réchauffement de la planète, notamment en privilégiant des infrastructures énergétiques non émettrices de CO2, en agissant contre la déforestation et en investissant dans l’efficacité énergétique (bâtiments, transports, industrie). Les pays riches doivent aussi mobiliser les financements promis aux pays en développement pour leur donner accès à la fois à des infrastructures moins polluantes et pour les aider à s’adapter au changement climatique.