Les olives dans la Tunisie (pays d’Afrique du Nord) sont menacées par le réchauffement climatique comme ce pays se trouve au cœur des enjeux climatiques actuels. A noter que seules quelques centaines de kilomètres séparent les rivages fertiles de la Méditerranée des premières dunes du Sahara.
La hausse des températures possède donc des conséquences directes sur la récolte et la production d’huile d’olive peut régresser, ce qui menace l’ensemble de l’industrie oléicole, qui représente l’activité principale de plus des deux tiers des agriculteurs (390.000 sur 560.000) et une source de revenus pour environ un million de Tunisiens.
Une récente étude du ministère de l’Agriculture et de l’agence de coopération allemande souligne que la production des oliveraies pourrait diminuer de moitié d’ici 2030.
En effet, en été, le sol de plusieurs champs est grillé et les pluies diluviennes nuisent également aux arbres.
De plus, la plupart des oliveraies ne sont pas irriguées et vivent de l’eau de pluie.
Selon les statistiques, l’oléiculture tunisienne est un secteur qui assure environ 40% des revenus des exportations agricoles du pays et 5% de l’ensemble des exportations. Et sur cette terre productrice d’huile d’olive depuis 3.000 ans, 2015 s’annonce comme une année record: avec 340.000 tonnes d’huile d’olive produites, dont 312.000 partent à l’export, la Tunisie se positionne comme le premier exportateur au monde – une première, s’est récemment félicité le gouvernement. Et selon le ministère des Finances, et alors que la croissance n’atteindra pas 1% en 2015, les revenus records du secteur oléicole vont permettre d’«éviter le pire».
Et comme mesures adoptées, les autorités tunisiennes entendent elles-mêmes planter jusqu’à cinq millions d’oliviers dans sept gouvernorats du nord du pays, où la moyenne des précipitations est plus élevée en encourageant les agriculteurs à planter des espèces locales d’oliviers plus résistantes à la sécheresse.