Les délégations de 195 pays ont entamé mardi des discussions marathon à la conférence mondiale de Paris sur le climat, en vue d’un accord pour limiter le réchauffement de la planète à +2 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle. Cet accord doit permettre au monde d’amorcer un virage historique pour se détourner des ressources fossiles qui fournissent une large part de l’énergie mondiale mais sont à l’origine du réchauffement inédit de la planète.

Et afin de rallier les pays du Sud, des financements devront être garantis pour qu’ils se développent avec des énergies propres et affrontent les conséquences du changement climatique.

Les chefs d’Etat ont multiplié les appels à agir contre le réchauffement planétaire et le président français François Hollande a souligné qu’il s’agit de décider ici, à Paris, de l’avenir même de la planète.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a pour sa part appelé les négociateurs à faire preuve de flexibilité et de sens du compromis.

Quant aux organisations non gouvernementales, elles ont salué l’impulsion politique donnée par les leaders du monde entier mais attendent de voir comment cela se traduira dans les négociations.

L’experte en politiques climatiques auprès du Climate action network, Célia Gautier a indiqué que “tout est ouvert, tout est possible, le pire comme le meilleur. Les discours ont créé une dynamique intéressante, mais il va falloir beaucoup de travail pour parvenir à un accord à la hauteur des enjeux”.

Un texte d’une cinquantaine de pages est sur la table. Il est divisé en grands chapitres, notamment: objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, financements des politiques climatiques des pays du Sud, mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays…

Cependant, les engagements déjà publiés par 183 pays, sur les 195 réprésentés, placent encore le monde sur une trajectoire de +3 degrés. Et selon le niveau de dépendance aux énergies fossiles, le stade de développement et les ressources des pays, les positions des négociateurs sont parfois très éloignées.

Les Etats insulaires exigent des mesures fortes et rapides. Au contraire, les pays pétroliers sont réticents à engager une transition contraire à leurs intérêts.

Paris promet 2 milliards d’euros à l’Afrique

A noter qu’un mini-sommet d’une douzaine de chefs d’Etat africains a eu lieu avec François Hollande au Bourget, sur le thème “Défi climatique et solutions africaines”.

Hollande a annoncé que la capitale française promet deux milliards d’euros à l’Afrique d’ici à 2020 pour développer des énergies renouvelables.

Nous rappelons que l’aide française à la lutte contre le changement climatique sera portée de 3 à 5 milliards d’euros par an d’ici à 2020.

Le président français indique que “la France veut montrer l’exemple”, montrer qu’elle n’est pas simplement “le soutien aux forces africaines qui doivent assurer la sécurité du continent”. Elle “veut être pleinement engagée aux côtés du continent africain”.

Hollande a ajouté que l’Afrique subit les conséquences du réchauffement climatique, alors qu’elle n’est pas responsable de l’émission de gaz à effet de serre. Il a estimé qu’il y a une dette écologique que le monde doit régler à l’égard du continent africain.

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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