Dr. Akram Alkhoury|
Nous pouvons prétendre que la phase des incendies répétés ayant touchés les forêts syriennes s’est rétrécie à l’heure actuelle, suite à la baisse de la température et des précipitations (avec la poursuite de la crise en Syrie). Cependant, une nouvelle phase de détérioration a commencé à cause de l’abattage des arbres afin d’assurer les besoins en chauffage en hiver en raison de la disponibilité insuffisante du carburant et cela aura de grands résultats catastrophiques qui doivent être clarifiés.
Nous voulons affirmer au début que le climat méditerranéen qui règne dans notre région est caractérisé par une quantité de pluie qui tombe fortement sur une courte période de temps (elle peut atteindre environ 100 mm en une journée à Tartous) et une longue période chaude de sécheresse qui peut atteindre neuf mois. Toutes ces conditions sont des cofacteurs contribuant au déclenchement des incendies dans les forêts.
Les incendies répétés au milieu de la crise en Syrie, et comme il est bien connu, causent la disparition des types de bois en les remplaçant par des essences de bois qui résistent au feu. Il en résulte une diminution de la quantité des résidus organiques qui retournent au sol et la rapidité de la transformation de ces résidus premièrement, ainsi que la rapidité de leur érosion et l’érosion des composants minéraux du sol deuxièmement du fait de la diminution de la capacité des nouvelles communautés végétales à prévenir l’érosion du sol.
L’abattage des forêts dans le but d’assurer le combustible pour le chauffage en hiver cause la parution des gouffres dans les forêts qui se trouvent souvent dans les pentes, attribuant à un changement soudain dans les conditions environnementales locales et à l’érosion des sols qui avec le temps, entraîne une transformation rapide de la matière organique et la diminution de son taux avec le temps jusqu’à sa disparition du sol. Alors, le sol devient moins cohésif et plus vulnérable à l’érosion.
Des répercussions négatives
Généralement, les sols forestiers se dégradent sous l’influence de la dégradation de la végétation qui les couvre suite à la relation étroite entre la couverture forestière et le sol, ou ces sols se dégradent sous l’influence de la pollution surtout les pluies acides.
Les résidus organiques résultant des arbres, des arbustes, des plantes et de divers animaux jouent un rôle clé dans la protection des sols contre l’érosion et en améliorant leur fertilité et leurs propriétés physiques, chimiques et biologiques suite à la revitalisation des organismes et la formation de l’humus.
La dégradation passe par de plusieurs étapes rétrogrades en fonction de la gravité des facteurs destructifs et de leur continuité, comme l’abattage, la mauvaise agriculture et le surpâturage. Les plus destructifs sont les incendies qui se répètent et qui ne peuvent pas être limités au milieu de la crise vécue en Syrie.
Les résultats directs de cette dégradation s’incarnent dans la disparition de la végétation originale en la remplaçant par des communautés végétales secondaires sèches qui protègent moins le sol, et sont moins productives et influent moins l’environnement local. L’érosion du sol suit ceci avec la perte de l’eau de pluie et le manque de la réalimentation des nappes souterraines.
Et dans les régions arides et semi-arides, la région sera très sèche qui ressemble aux caractéristiques désertiques, on dit qu’elle est touchée par une désertification.
Enfin, et outre les impacts négatifs déjà cités, la disparition des forêts naturelles a des impacts négatifs sur la biodiversité de la région dégradée.