Selon une étude menée à partir de données génétiques provenant de plus de 190.000 personnes, des scientifiques ont découvert deux gènes dont les altérations peuvent accroître ou réduire les risques cardiovasculaires.
Cette recherche pourrait aider à guider les études pour développer de nouveaux traitements préventifs.
La découverte, publiée dans la revue américaine New England Journal of Medicine, semble confirmer que des taux élevés de triglycérides accroissent le risque de maladie coronarienne. Les chercheurs pensaient qu’une trop forte concentration de ces graisses pourrait aussi être le signe d’une pathologie cardiovasculaire mais pas une cause.
Un des principaux auteurs de l’étude, le Dr Nathan Stitziel souligne qu’ils ont identifié des variations génétiques dans plusieurs gènes associés à une protection contre les maladies coronariennes. Il ajoute que « nos résultats confortent l’idée que des thérapies agissant sur un mécanisme majeur régulant les triglycérides, des graisses, devrait aider à empêcher la formation de plaques dans les artères et protéger contre le risque d’infarctus ».
En effet, les chercheurs ont analysé les données génétiques de patients souffrant de maladies coronariennes et d’autres en bonne santé afin d’aider à découvrir des molécules permettant d’agir sur ces gènes. Ils ont scruté 220.000 variantes génétiques qui altèrent des protéines pour déterminer celles qui agissent sur le risque cardiovasculaire.
En outre, les auteurs ont pu aussi confirmer le rôle de gènes déjà connus conférant une protection ou créant une vulnérabilité cardiovasculaire, et ils ont identifié ces deux nouveaux gènes clé, baptisés ANGPTL4 et SVEP1.
A noter que des anomalies rares dans le gène ANGPTL4 sont liées à une baisse du risque de pathologie des artères coronaires, qui varie de 14% avec une faible altération à 50% quand une copie entière de ce gène est mise hors service. Le gène ANGPTL4 est connu depuis longtemps pour agir sur les triglycérides, dont les niveaux dans le sang sont considérés comme un marqueur de risque cardiovasculaire.
D’autre part, l’autre gène, SVEP1, montre une corrélation opposée quand une rare altération accroît le risque de maladie cardiovasculaire de 14%.