Traduit de l’arabe par Maya Samaha|
Dans le vingt-cinquième jour du huitième mois de l’énorme crise des déchets au Liban qui a débuté le 17 Juillet 2015, nous posons cette question avec insistance: quand le sage reconsidère-t-il son plan et sa stratégie?
Ce n’est plus facile pour ceux qui suivent le dossier de la crise des déchets au Liban de faire des statistiques pour les décisions prises par le Conseil des ministres à cet égard et pour le nombre des plans approuvés mais non mises en œuvre.
Malgré la diversité et la variation de ces plans dans certains de leurs détails, vous pouvez trouver l’élément commun qui leur regroupe, en particulier la conservation de la pyramide des choix incarnant l’affaire, loin de la gestion intégrée des déchets, au détriment de l’environnement du Liban et la santé de son peuple, en particulier l’enfouissement, l’incinération et l’exportation.
Ce n’est plus raisonnable de continuer à ignorer l’opinion publique, ou de l’accuser de la négativité et du refus, et de faire échouer les plans du gouvernement.
Pour une seule fois, nous appelons les sages à admettre que le gouvernement ne peut pas avoir raison, avec une poignée de ses consultants, et que tout le peuple libanais et l’opinion publique, ses organisations, ses mouvements, sa société écologique, civile, académique, syndicale et municipale n’ont pas raison, malgré leurs capacités, leur expertise et leur sens environnemental et national.
Ce n’est plus acceptable d’insister sur les sites d’enfouissement pour accueillir le total des déchets, en tant qu’une période de transition qui ouvre la voie pour les incinérateurs pour incinérer l’ensemble des déchets aussi.
Ce n’est plus acceptable d’insister sur les choix qui ont échoué, et qui ont confirmé leur échec encore et encore, et qui sont la base des politiques qui ont conduit à la crise qui sévit le Liban et son peuple depuis environ huit mois.
Ce n’est plus acceptable d’utiliser toutes les manœuvres politiques et les pressions dans toutes leurs couleurs, sectaires, confessionnelles, régionales et celles des partis, ainsi que les incitations financières et non financières afin de les faire passer.
Ce n’est plus acceptable de garder le silence vis-à-vis de la menace en imposant les options qui ont échoué, et l’intimidation par le recours aux forces de sécurité ou même casser l’opposition des gens à travers la répression.
Tout cela facilite à certains des piliers de notre gouvernement de les répéter quotidiennement, les sages d’entre eux ne trouvent pas un seul moment de réflexion pour revoir leurs plans et leurs stratégies et pour répondre sérieusement et sincèrement, loin de la manœuvre, avec tout ce que la société écologique et civile propose comme initiatives pratiques et stratégiques pour la gestion intégrée des déchets du Liban.
Les sites d’enfouissement et les incinérateurs ne sont pas la solution pour les déchets du Liban, mais peut-être, la dernière étape des cycles de la gestion intégrée qui se base sur les concepts de l’atténuation, du fait de rationaliser la consommation, du tri, du recyclage, du compostage, du traitement et de la récupération de la valeur matérielle et énergétique de certains de leurs composants, outre le fait de fabriquer ce qui peut être fabriqué de leurs résidus et en fin, l’enfouissement de ce qui reste des résidus.
Cette stratégie sera acceptée de toutes les organisations de la société écologique, civile et académique, comme les lois et les programmes de rationalisation de la consommation et de l’atténuation de la production des déchets, le développement, l’élargissement et l’activation des usines de tri, de recyclage et de traitement incarnent la base de cette stratégie, ce qui ouvre pratiquement la voie devant le lancement des programmes de tri à la source efficacement et avec succès.
Quand le sage reconsidère-t-il son plan et sa stratégie?
Ne suffit-il pas les expériences ratées de vos plans et vos politiques, qui ont noyé le pays dans les déchets, et dans une crise du jamais vu en gaspillant des centaines de millions dans des offres sombres sans hésitation ni honte?