Traduit par Maya Samaha|
Les médias ont diffusé que certains responsables ont annoncé que mardi, le 22 Mars 2016, les « sites d’enfouissement» de la Costa Brava et de Bourj Hammoud seront ouverts pour accueillir les déchets.
Peut-être que de nombreux libanais ne savent pas la différence entre un site d’enfouissement, une décharge sauvage, un dépotoir et un incinérateur. Ainsi, ils utilisent le terme de site d’enfouissement au lieu d’un autre pour désigner le site dans lequel les déchets seront jetés, ou le site qui accueillera les déchets, peu importe s’il est surveillé ou non surveillé et peu importe s’il était une structure de génie civile ou une décharge sauvage.
Cependant, les responsables, possédant une longue expérience dans le dossier du suivi des déchets au Liban et entourés par un grand nombre de conseillers et d’assistants travaillant sur ce dossier il y a aussi des années, ne doivent jamais être confus.
En effet, aucun site d’enfouissement n’a été construit dans la Costa Brava jusqu’à présent, comme la construction d’un tel site nécessite une série de travaux de génie et d’équipement qui exigent des mois de travail, et ne s’accomplissent pas du jour au lendemain.
Il y a deux jours seulement, quelques bulldozers ont travaillé à étendre le sable dans ce site. Il est devenu un «site d’enfouissement» prêt à accueillir les déchets, selon les déclarations des responsables. Ceci évoque l’exclamation et le blâme, sauf si ce qui est requis est de jeter des déchets dans ce site puis les couvrir par une couche du sable, sans équiper convenablement le site, présent en contact direct avec l’eau de mer.
De même en ce qui concerne le site de Bourj Hammoud qui incarne un dépotoir sauvage fermé, où des millions de tonnes de divers déchets ont été accumulés dans ce site comme les déchets municipaux non dangereux, ainsi que les déchets industriels qui comprennent des déchets dangereux. Et lors de sa fermeture en 1997, il a été couvert par une fine couche de sable sans être soumis à aucun traitement. De plus, ce site continue à déverser son lixiviat toxique dans l’eau de mer jusqu’à présent.
Ce qui nous inquiète c’est que le terme «site d’enfouissement» est employé par les responsables pour désigner des sites sauvages afin de prendre la décision de les choisir comme sites pour l’enfouissement.
Ainsi, est ce que la volonté politique du gouvernement est devenue suffisante en tant qu’alternative aux établissements requis et aux opérations d’équipement et de la gestion pour le fonctionnement «des sites d’enfouissement»? Donc, et si ceci était la situation, le pays se trouve dans une grande crise. Il est menacé par les risques de dégradation, de pollution et d’effondrement, dans son environnement, sa nature, sa mer et ses régions côtières.
Est-ce que vous comprenez le développement durable de cette façon, malgré toutes les conférences que vous tenez de ces jours?
Est-ce qu’ils veuillent cacher la politique de l’enfouissement et du remblayage de la mer par les déchets, puis l’incinération en parlant du développement durable?
La tragédie du Liban, pays et peuple, c’est que vous le détruisez, malgré que le cri du développement durable remplisse les espaces.