Le message du jeune Nicolas de Longeaux, 17 ans, lancé sur le réseau social Facebook, a été entendu. Plus d’une centaine de personnes s’est mobilisée pour nettoyer le littoral de Papeno’o de ses détritus. Le message que souhaite passer le jeune de Papeno’o est : “Arrêtons de polluer notre fenua”.
Une mobilisation réussie. L’opération “littoral propre” lancée hier par le jeune lycéen Nicolas de Longeaux a rassemblé plus d’une centaine de personnes qui se sont déployées pendant plusieurs heures sur quelques kilomètres, le long de la route de ceinture, jusqu’à l’entrée du village, à la plage des surfeurs, à Papenoo.
Un coup de main de bénévoles qui n’était pas inutile pour rendre plus présentable le bord de mer mais aussi pour éviter que cette pollution devienne invisible mais tout aussi désastreuse en étant renvoyée à la mer.
Les grosses précipitations de décembre dernier ont en effet apporté pas mal de déchets sur le littoral de Papenoo. Des équipes de personnes issues des vallées sinistrées ont bien été, un temps, employées en CDD par le service de l’Équipement pour son nettoyage.
Mais la mer et les rivières en ont ramené de nouveaux, et les riverains ou les gens de passage ne sont pas toujours exemplaires en matière de respect de l’environnement.
Il n’y a qu’à voir le nombre encore important de bouteilles de plastique et autres canettes qui jonchaient le sol sur certains parkings et qui, apparemment, n’avaient pas été ramenées par l’océan !
Pour Nicolas, qui habite la commune, ce n’est pas supportable. Et s’il a organisé cette opération, il souhaite aussi que cela ne soit plus nécessaire à l’avenir.
“La population doit se prendre en charge. Il ne faut plus qu’il y ait besoin d’événements comme ça. Il faut vraiment arrêter de polluer. C’est ça le message : arrêtons de polluer notre fenua !”
Chacun doit faire sa part
L’opération a commencé en début de matinée, à 9 heures, hier, devant le stade de Papenoo, avec le rassemblement d’une cinquantaine de bénévoles à qui ont été données des consignes de sécurité en même temps que des gants et des sacs poubelle.
Mais au fil de la matinée, la troupe s’est agrandie et ce sont plus d’une centaine de personnes qui se sont finalement retrouvées pour débarrasser les lieux de déchets aussi inutiles qu’inesthétiques s’ils ne sont pas recyclés.
C’est d’ailleurs le sort qui leur est en principe réservé désormais, car les sacs ont été ramassés par des camions mis à disposition par la mairie annexe de Papenoo et complétés par des véhicules privés.
Ils ont été rassemblés sur un terrain communal pour être triés par Fenua Ma, partenaire de l’événement.
“Les communes ont énormément d’obligations. Par contre, elles n’ont pas toujours les ressources nécessaires et il faut les aider”, explique Jerry Biret, de Earth Hour, partenaire de l’opération. “Je pense que chacun a sa part à faire”, poursuit Jerry, qui est aussi animateur du JT Vert sur TNTV. “La commune associée de Papenoo nous soutient, ainsi que celle de Mahina. Ce qui est important à retenir, c’est que chacun a sa part à faire.”
Le maire délégué de Papenoo, présent durant toute la matinée, tient de son côté à “remercier beaucoup les gens qui ont participé à cette opération, dont plusieurs sont venus d’autres communes”.
Et cela en valait la peine… “On peut compter une vingtaine de bennes de déchets ramassés en une matinée”, s’est réjoui Vetea Abaema, à la fin de l’opération.
“La commune ne peut pas tout faire, en dehors des passages réguliers pour le ramassage des ordures…”
Source: Ladepeche de Tahiti