Jamais, dans toute sa carrière, Kobe Bryant, celui que l’on a surnommé le « Black Mamba » n’a été aussi populaire qu’aujourd’hui. Pourtant, pour la 1566e et dernière fois de sa carrière, Kobe Bryant a revêtu mercredi le célèbre maillot jaune des Los Angeles Lakers avant de faire ses adieux à la NBA et de devenir pour toujours une légende du basket à l’instar d’autres géants comme Michael « Magic » Johnson ou Michael Jordan.
Ce départ n’est pas pour autant une surprise, car à 37 ans, après vingt saisons, la mégastar des Lakers avait annoncé le 29 novembre 2015 son départ à la retraite à l’issue de la saison 2015-16 et entamé une longue tournée d’adieux. Pour le « Black Mamba », cette tournée, loin d’être un chemin de croix malgré un corps fatigué par tant d’années de matches, a été un véritable triomphe : vénéré dans les salles où il fut autrefois hué, il a reçu des cadeaux somptueux des équipes qu’il a longtemps maltraitées, et a été célébré par ses pairs qui, sans doute, envient ce parcours qui font de lui un des joueurs les plus marquants de ces dernières décennies.
Magic Johnson, une autre ancienne légende des Lakers, a publié sur son site internet une lettre qui fait écho au poème de Kobe Bryant « Cher basket » par lequel il avait annoncé son départ à la retraite fin novembre, écrivant « Cher Kobe, pendant vingt ans, je t’ai regardé dominer le basket. Très peu de gens ont changé le basket, mais tu es l’un d’entre eux, aux côtés de mes coéquipiers de la ‘Dream Team’ Larry Bird et Michael Jordan. J’ai aimé chaque minute de ta carrière, merci pour tous ces souvenirs fantastiques, il n’y aura jamais d’autre Kobe Bryant ».
Pourtant, même au sommet de son art, même avec cinq titres NBA (2000, 2001, 2002, 2009, 2010), deux trophées de meilleur marqueur (2005-06, 2006-07), un titre de MVP (2007-08), deux sacres olympiques (2008, 2012) et une interminable liste de records, la star des Lakers n’a jamais fait l’unanimité : « Certains m’ont apprécié, d’autres non », avait récemment laconiquement constaté Kobe Bryant. Mais comme Eric Pincus, journaliste du Los Angeles Times, l’a expliqué, « Kobe est une icône. Dans le monde entier, c’est une star incroyable, même si ce n’est pas le joueur le plus sympa, mais comme il le dit lui-même, on ne gagne pas en étant sympa. Maintenant qu’il arrive au bout de son parcours, tout le monde le respecte ».
Xinhua