Entre celle qui se trouve vieille, à 40 ans, devant son miroir, et l’autre, fraîche comme un gardon à 70 ans, qui ne veut surtout pas entendre parler d’âge… qui a raison ? Les réponses d’un spécialiste.

Parler d’âge senior, c’est entrer dans d’infinies nuances : qu’est-ce que l’âge ? et la vieillesse ? Etre “vieux” signifie-t-il être diminué ? Que veut dire être moins jeune dans une société où tout pousse au jeunisme ? Le docteur Christophe de Jaeger est un spécialiste de la question, et travaille depuis des années sur la question d’âge physiologique. Il est l’auteur du livre Longue vie ! aux éditions Télémaque.

Le regard de la société… et la réalité

« Le terme de senior renvoie d’abord à une réalité sociale qui est l’âge de la retraite. Or, ce qui compte, c’est l’âge physiologique. Et cet âge physiologique est très variable d’une personne à l’autre », explique notre spécialiste.

Ainsi, à 50 ans, on peut avoir un corps de personne de 60 ans… ou de 45 ans. Nous avons tous, dans notre entourage, des “jeunes de 70 ans” qui nous ébahissent chaque jour par leur énergie, et des “vieux” de 50 ans,usés par des stress répétés ou des conditions de travail éprouvantes.

Certains métiers usent plus que d’autres, certaines personnes ont un capital santé meilleur que d’autres… Tout cela fait implique que, à 60 ou 65 ans, il existe des disparités énormes entre les gens.

Un cap à 45 ou 50 ans

« Si l’on est souvent au top de sa forme entre 20 et 30 ans, on constate – autour de 45 ou 50 ans – que les gens sont moins rapides, moins efficaces, plus fatigables… C’est un constat », dit encore le Dr Christophe de Jaeger.

A 50 ans, le cœur peut être fatigué, le débit cardiaque bas. On peut constater des troubles de l’attention et de la mémorisation. En entreprise, on entend certaines personnes dire : “Je prends mes rendez-vous le matin car, après le repas de midi, je ne suis plus bon à rien.” « Ils viennent consulter pour cela, constate le docteur de Jaeger. On constate alors un certains nombres de carences, un âge physiologique élevé… tout ce qui fait que l’on est senior. »

Ce n’est pas une fatalité

Ces disparités, ce constat du cap de la cinquantaine… tout cela ne doit surtout pas être pris comme une fatalité. Il est tout à fait possible de soigner sa forme, de regagner en concentration ou en efficacité.

Le premier conseil est de prendre toutes les mesures possibles pour éviter le stress. « Le stress est un élément délétère : plus le stress est grand, plus il y a de difficultés de concentration, voire de pathologies type hypertension ou diabète, maladies coronariennes… Le stress est un énorme facteur de pathologies, ce n’est vraiment pas une bonne chose. »

Les conseils récurrents pour rester en forme sont classiquement : continuer à pratiquer une activité physique, et surveiller son alimentation. « Ce ne sont pas des clichés : quand les gens le font à bon escient, cela peut vraiment aider. »

 

Source: Clara Ousset-Masquelier

SanteMagazine

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