Quelque 91.387 cas probables de contamination au virus Zika ont été pour la première fois officiellement dénombrés au Brésil, où l’épidémie de chikungunya a parallèlement connu une forte hausse par rapport à l’année dernière, a annoncé mardi le ministère brésilien de la Santé.
« Le premier relevé épidémiologique de recueil de données du virus Zika pointe 91.387 cas probables de la maladie dans tous les Etats régionaux du Brésil, (du 3 janvier) jusqu’au 2 avril, selon le communiqué du ministère. Le taux d’incidence est de 44,7 cas sur 100.000 habitants ».
Concernant la microcéphalie des nouveaux-nés (crâne anormalement petit), largement liée à Zika, 1.198 cas ont été confirmés par le ministère depuis le début de ses relevés en octobre 2015, et 3.710 cas suspects sont encore examinés.
Hormis le cas des bébés morts-nés pour cause de microcéphalie, trois personnes ont péri, d’une moyenne d’âge de 20 ans.
Le virus, qui s’est propagé au Brésil, en Colombie et dans les Caraïbes depuis fin 2014, essentiellement via des moustiques Aedes aegypti, provoque une infection bénigne dans la majorité des cas.
Il est beaucoup plus rarement la cause de troubles neurologiques tels que le syndrome de Guillain-Barré, qui entraîne une paralysie voire la mort du patient.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé lundi que l’épidémie de Zika était en recul en Amérique du Sud.
L’épidémie de chikungunya, une maladie similaire au Zika et transmise par le même moustique, est en revanche en pleine expansion au Brésil: 39.017 cas probables ont été notifiés au premier trimestre 2016, contre 7.412 sur la même période de l’année dernière, et 38.332 sur tout 2015.
Cette fièvre, répertoriée pour la première fois au Brésil en 2014, a déjà fait 15 morts en 2016, contre 6 l’année dernière.
Concernant la dengue, le ministère de la Santé a observé une baisse du nombre de décès afférents, 140 au premier trimestre 2016, contre 427 sur la même période en 2015 (soit une baisse de 67%).
En outre, 390 personnes présentes des symptômes de dengue aiguë. Quelque 307 morts suspectes sont examinées et pourraient gonfler ces chiffres dans les semaines qui viennent alors que doivent se tenir à Rio de Janeiro les jeux Olympiques du 5 au 21 août.
AFP