Étant le premier du genre, un norovirus a été détecté le 15 avril dans des bouteilles d’eau de l’entreprise Aigues d’Arinsal en Andorre.
« Il y a pu avoir une contamination accidentelle avec des eaux fécales. Généralement, ça se passe avec de l’eau du robinet quand des matières fécales sont mélangées, d’une façon ou d’une autre, à l’eau potable. Mais là, on parle d’eau en bouteille et on ne sait toujours pas comment cela a pu se produire », avait déclaré mardi Albert Bosch, professeur de microbiologie à l’Université de Barcelone, chargé de l’analyse de l’eau contaminée.
Selon le département de santé de la région de Barcelone, 4.146 personnes ont été touchée par ce virus ; appelé aussi gastro-entérite, qui cause une infection du système digestif se traduisant par des nausées, des vomissements, de la fièvre, des crampes abdominales et de la diarrhée ; après avoir bu de l’eau embouteillée polluée par de la matière fécale. Six ont été hospitalisées.
Alors que le virus nécessite une période de 12 à 48 heures entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes, le secrétaire de la santé publique d’Andorre, Joan Guix a dit à l’AFP qu’aucun nouveau cas de maladie n’a été diagnostiqué depuis le weekend dernier.
Les autorités andorranes ont indiqué qu’aucune pénétration d’eaux usées n’a toutefois été détectée, un constat qui, dans l’attente « des analyses restant à réaliser » contredit la thèse de l’Agence de la santé publique de la Catalogne. Elle avait fait valoir que l’apparition de norovirus était le résultat de « contamination fécale humaine ».
Bien que la société ait retiré du marché 6.150 bouteilles réparties dans 925 entreprises de Barcelone et de la ville de Tarragone, le gouvernement andoran a décidé la fermeture de cette entreprise tout en s’interrogeant sur le fait que si ces bouteilles d’eau ont été distribuées ailleurs.
L’entreprise ne donne toujours pas une réponse.