Environ 2.000 militants écologistes ont entamé dans l’est de l’Allemagne le blocage d’une mine de charbon du groupe Vattenfall dans le cadre d’une campagne internationale pour dénoncer le recours aux énergies fossiles.
Vêtus de combinaisons blanches et munis de masques respiratoires, les militants ont investi la mine à ciel ouvert de Proschim, près de la frontière polonaise, dans la région de la Lusace.
L’action doit se poursuivre pendant le week-end de Pentecôte, selon les organisateurs.
Les militants ont déployé sur le sol et sur les gigantesques excavatrices de charbon des banderoles proclamant: «Keep it in the ground!» («Laissez-le dans le sol!»), «Scène de crime climatique» ou encore «Alarme sur le climat. Nous bousillons notre avenir».
«Chaque nouvelle tonne de charbon extraite et une tonne de trop», ont dénoncé les organisateurs, dont l’action s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale «Break Free» («Libérons-nous»), entamée début mai dans plusieurs pays – Etats-Unis, Canada, Brésil, Australie, Nigeria… – pour exiger une réduction drastique des énergies fossiles.
Initiée par des ONG telles que Greenpeace ou 350.org, elle s’achève ce week-end en Allemagne.
Le site visé, propriété de Vattenfall, produit annuellement 20 millions de tonnes de lignite. Récemment, le groupe suédois, troisième producteur d’électricité en Allemagne, a toutefois annoncé la cession au tchèque EPH de ses activités dans le charbon allemand, concentrées en Lusace, région d’ex-RDA au chômage élevé et aux structures économiques fragiles. Vattenfall y est l’un des plus gros employeurs.
L’Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2021, dépend encore à 42% du charbon pour sa production d’électricité. Le débat sur la fermeture des centrales au charbon, trop polluantes, a duré toute l’année dernière, les craintes pour l’emploi pesant lourd dans la balance. Seules une douzaine de centrales doivent fermer à moyen terme.
AFP