Le président français François Hollande a assuré mardi qu’il ne « cèderait pas » sur sa réforme du droit du travail, malgré la contestation dans la rue et la fronde d’une partie de la gauche.
« Je ne cèderai pas parce qu’il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé », a-t-il déclaré sur la radio Europe 1 au début d’une nouvelle semaine d’actions à l’appel des syndicats contestataires.
Cette loi, « elle va passer, parce qu’elle a été discutée, a été concertée, a été corrigée, a été amendée », a-t-il énuméré, assurant avoir désormais le soutien des syndicats réformateurs et d’une majorité de députés socialistes.
« Je préfère qu’on garde de moi l’image d’un président qui a fait des réformes plutôt qu’un président qui n’a rien fait », a-t-il dit à moins d’un an de la fin de son mandat.
L’objectif affiché de la réforme est d’assouplir les règles du droit du travail pour lutter contre un chômage endémique, qui affecte 10 % de la population. Mais pour ses détracteurs, le projet de loi est trop favorable aux entreprises et risque d’accroître la précarité des salariés.
Depuis plus de deux mois, les opposants à la réforme multiplient les manifestations. Les cortèges se sont peu à peu clairsemés mais ils se sont aussi radicalisés avec des débordements et des violences, qui ont fait des blessés.
Les casseurs « ça suffit ! », a lancé le président, en assurant avoir donné des « consignes maîtrisées » pour que « la répression » n’entrave pas le droit à manifester. « Manifester c’est un droit, casser c’est un délit », a-t-il souligné.
Selon lui, il y a eu depuis le début du mouvement « plus d’un millier d’interpellations, 60 condamnations » et « 350 policiers blessés ».
AFP