En lançant le coup d’envoi de la conférence sur le changement climatique de l’ONU à Bonn (du 16 au 26 mai), la Secrétaire exécutive de la Convention climat de l’ONU, Christiana Figueres, a déclaré qu’à la suite de la conclusion de l’accord historique de Paris l’année dernière, les gouvernements laissent maintenant derrière eux la phase des négociations et en entrent dans une nouvelle ère de collaboration.
La réunion intervient quelques semaines après que 176 pays et l’UE ont signé l’accord historique sur les changements climatiques de Paris conclu l’année dernière en France, et est un événement clé de la planification de la prochaine conférence climat à Marrakech en novembre.
En s’adressant aux délégués lors de la séance plénière d’ouverture de la réunion, la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, Christiana Figueres, a déclaré: « Le monde entier est uni dans son engagement envers les objectifs mondiaux énoncés dans l’Accord de Paris, ainsi que les moyenspermettant de les atteindre.
Mais plus important encore, avec l’adoption des objectifs de développement durable, vous avez ouvert la possibilité de relever le défi du changement climatique en grande partie par l’accomplissement de l’Agenda 2030 pour le développement durable ».
Dans ses remarques liminaires, la ministre de l’Environnement française et Présidente de la COP21 (le nom officiel de la Conférence sur le changement climatique de l’ONU à Paris l’an dernier), Ségolène Royal, a déclaré que le 12 décembre 2015 (le dernier jour de la conférence de Paris, lorsque l’accord a été conclu) avait montré au monde que la communauté internationale est capable de s’unir pour répondre au défi mondial du climat et de s’embarquer sur la voie du développement durable.
« Depuis l’accord de Paris, il s’agit désormais de bâtir sur les compromis ambitieux, équilibrés et justes qui ont été trouvés en décembre dernier, pour renforcer l’action sur le terrain. Les fondations sont posées, à nous maintenant de construire notre maison commune. Je vous appelle à être des constructeurs et des facilitateurs », a-t-elle dit.
Dans ses remarques, Salaheddine Mezouar, président désigné de la conférence de l’ONU sur le changement climatique à Marrakech (COP22) et ministre des Affaires étrangères du Maroc, a présenté les principaux objectifs de la réunion qui aura lieu en novembre.
« Notre ambition pour la COP22 est de contribuer à l’adoption des procédures et mécanismes d’opérationnalisation de l’Accord de Paris, et l’adoption d’un plan d’action pour la période pré-2020 en matière d’atténuation, d’adaptation, de financement, de renforcement des capacités, de transfert de technologie et de transparence », a-t-il dit.
En soulignant l’importance du financement climatique, M. Mezouar a ajouté que la COP22 serait également l’occasion de convenir d’une feuille de route prévisible et concrète en vue de mobiliser les 100 milliards de dollars que les gouvernements ont convenu de mobiliser pour aider les pays en développement à verdir leurs économies et à s’adapter au changement climatique.
À cette fin, il a suggéré que les gouvernements, ainsi que les institutions financières publiques et privées, envisagent la création d’un “mécanisme accéléré” pour le financement du climat.
Après l’ouverture de la conférence climat de l’ONU à Bonn, Mme Figueres et les présidents de la COP, actuel et désigné, ont planté un arbre sur le terrain de l’ONU, pour commémorer la signature de l’Accord de Paris et marquer la Journée de la Terre 2016.