La ministre de la Santé Marisol Touraine a assuré que la France ne souhaitait pas le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, une substance utilisée dans des pesticides comme le Round Up, sujet qui doit être tranché d’ici jeudi au niveau européen.
« Indépendamment des débats sur le caractère cancérigène ou non du glyphosate (…) les études dont nous disposons montrent que c’est un perturbateur endocrinien », a souligné la ministre sur France Info.
« Le président de la République a dit très clairement lors de son intervention à l’occasion de la dernière conférence environnementale (en avril, ndlr) que le glyphosate ne serait pas autorisé en France », a rappelé Mme Touraine.
« D’autres études sont attendues pour 2017. Mais en tout cas, en attendant ces nouvelles études, nous ne renouvelons pas l’autorisation pour le glyphosate », a-t-elle ajouté.
L’autorisation de commercialisation du glyphosate par l’UE expire fin juin. Un comité d’experts représentant les Etats-membres se réunit mercredi et jeudi pour se prononcer sur son renouvellement. Début mars, l’UE avait repoussé sa décision faute de majorité.
Lors de la conférence environnementale, fin avril, François Hollande avait souligné son opposition à ce renouvellement en rappelant que le glyphosate avait été « classé cancérigène par l’Organisation mondiale de la santé ». L’ONG Générations futures, spécialisée dans la lutte contre les pesticides, a toutefois estimé lundi que la position de la France devait encore être « clarifiée », appelant notamment le Premier ministre Manuel Valls à « assumer » la position française.
AFP