Traduite par Maya Samaha
Le succès a beaucoup de conditions, c’est ce que nous observons presque dans tous les domaines. Ainsi, une bonne récolte nécessite d’abord un terrain fertile, cultivé, bien préparé et qui convient à la qualité des plantes qui seront cultivées dans ce terrain.
Elle exige deuxièmement des graines de bonne qualité, ayant donc des spécifications complètes en termes de qualité.
Elle nécessite troisièmement le fait de fournir l’irrigation et les soins continus en éliminant les mauvaises herbes et les autres processus pour la bonne croissance des plantes.
Revoir les expériences des autres est à la fois nécessaire et bénéfique, il faut ainsi étudier ces expériences afin de tirer des leçons de celles-ci, révéler leur logique et leurs structures, ainsi que leurs éléments de puissance et les conditions nécessaires pour les réaliser.
Après, nous revenons à examiner notre réalité, en adaptant les conclusions de nos expériences vécues chez nous et chez les autres, pour fournir les meilleures conditions de l’application de ce qui est convenable pour nous, en travaillant pour son succès et en réalisant les objectifs demandés.
Si nous avons essayé de projeter cette structure de réflexion sur ce que notre société recherche en tant que politiques et options pour la gestion intégrée et réussie des déchets au Liban, nous voyons qu’il y a vraiment beaucoup de conclusions sérieuses, qui peuvent constituer une gestion intégrée réussie, durable et abordable, qui se base initialement sur la base de la faisabilité rationnelle de chaque option, selon des critères très clairs, économiques en premier lieu, puis écologiques , ainsi que ceux de développement.
Mais pourquoi toutes ces belles paroles ne se traduisent pas en actions? Je pense que la condition initiale est absente chez nous jusqu’à présent, autrement dit d’avoir «un Etat», «des hommes d’Etat» et «une politique rationnelle de ces hommes d’Etat». Nous n’avons pas au Liban ces trois composantes qui forment la base qui nous permet de discuter tout autre chose. Ainsi, nous n’avons pas un «Etat», mais des fermes irrégulières dans le système.
Nous n’avons pas également des «hommes d’Etat», mais un groupe de personnes influentes au niveau du pouvoir qui possèdent une seule préoccupation de réaliser leurs intérêts personnels et étroits, au lieu de travailler sur la réalisation des intérêts publics du pays.
Ils ne mettent pas des plans pour réaliser le développement, mais travaillent sur la mise en œuvre des projets qui ne sont pas un objectif en soi, mais leur but direct est de réaliser des gains et des affaires pour le bénéfice des forces au pouvoir, selon un système de quotas…
Ils font semblant d’appliquer le développement, mais en fait, ils paient des budgets pour des projets spécifiques, qui ne forment pas en fait une structure qui s’intègre au développement complet, équilibré et durable.
Cela est évident en l’absence totale de la rationalité dans l’élaboration des politiques, l’identification des options, ainsi que dans des mesures de mise en œuvre, outre les résultats des actions.
En effet, et sous cette autorité, l’État devient une structure fragile et inefficace et exerce son autorité à travers des quotas en volant les fonds et les ressources du pays, sans rationalisation qui se dévoile par l’insistance sur des options absurdes.
Ce contexte est représenté d’une façon éclatante dans la gestion de l’état du dossier des déchets au Liban. Oui, les principes de l’atténuation, de la précaution et de la récupération constituent des raisons objectives pour une politique rationnelle de la gestion du dossier des déchets au Liban.
Cependant, leur réalisation nécessite la mise en place d’un État, et la formation d’une autorité composée des hommes d’Etat, gouvernés par la rationalité dans la détermination des politiques et des choix pour la réalisation du développement durable et la gestion du dossier des déchets selon les intérêts nationaux dans l’économie, l’environnement, la santé et le développement durable.
Avec la poursuite de cette autorité qui domine le Liban, nous ne prévoyons pas une solution rationnelle basée sur la faisabilité économique et concernant le développement du dossier des déchets. A noter qu’il n’existe pas des politiques efficaces pour aucun dossier dans le pays.
La gestion intégrée des déchets au Liban nécessite un changement dans la nature du pouvoir politique.