La Ville de Paris a initié la création de « OndesParis », un observatoire chargé de surveiller et informer sur les ondes électromagnétiques diffusées notamment par la téléphonie mobile, et soupçonnées d’être nocives pour la santé.
Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité, gauche et droite confondues, ce vœu proposé par les écologistes. Il lance la création d’un groupe de travail chargé d’étudier les modalités de fonctionnement de ce futur observatoire.
Les citoyens « sont de plus en plus inquiets des conséquences sanitaires » de ces ondes dont l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a estimé qu’elles étaient « potentiellement cancérigènes », a indiqué Pascal Julien au nom du groupe écologiste.
Or, face au développement du wifi, de la 4G, des antennes-relais, du déploiement du compteur électrique intelligent Linky, « on souffre d’un manque d’études d’impact », a ajouté l’élu devant la presse.
Le futur observatoire aurait ainsi pour mission d’établir un « cadastre hertzien » permettant de surveiller les niveaux d’exposition et notamment les +points atypiques+ (qui dépassent les normes) et informer le public.
Il pourrait prendre la forme d’une association comme AirParif qui étudie la qualité de l’air et BruitParif les niveaux de bruit, en Ile-de-France.
Le groupe de travail sera présidé par Julien Bargeton, adjoint PS chargé des finances à la maire de Paris Anne Hidalgo.
La Ville de Paris bénéficie actuellement d’une charte de téléphonie mobile, signée avec les divers opérateurs, qualifiée par M. Bargeton de document le plus « ambitieux et le plus contraignant de France ».
La charte qui arrive à échéance en décembre prochain, fixe des niveaux plus stricts qu’au niveau national, avec des plafonds de 5 volts par mètre pour la 2G et 3G et de 7 volts pour la 4G, a précisé l’adjoint.
Le groupe de travail aura pour mission de réfléchir sur « l’efficacité » des dispositifs actuels de contrôle des ondes (comme l’agence nationale des fréquences). Sa stratégie sera de « viser à l’équilibre entre les préoccupations de santé publique et le développement des technologies dans une capitale moderne », a-t-il dit.
AFP