« Plusieurs dysfonctionnements majeurs », notamment dans « l’amenée » des animaux, ont été constatés à l’abattoir d’Autun (Saône-et-Loire) par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les abattoirs, mais « aucun signe de maltraitance », selon un communiqué.
Lors d’un deuxième déplacement « inopiné » dans un abattoir, après celui de Feignies (Nord) il y a quinze jours, le président de la commission Olivier Falorni (membre du groupe à dominante PRG) et son rapporteur Jean-Yves Caullet (PS) se sont rendus dans cet abattoir intercommunal correspondant à un type d’établissements « multi-espèces (bovins, porcs, petits ruminants), de petite taille et en gestion publique (intercommunale) ».
Si elle « salue la volonté de communication de la direction de cet abattoir, qui lui a immédiatement ouvert ses portes » et souligne qu’ « aucun signe de maltraitance animale n’a été observé -les salariés adoptant un comportement adéquat », la commission d’enquête indique avoir « néanmoins constaté plusieurs dysfonctionnements majeurs, en particulier lors de l’amenée des animaux ».
« Les derniers mètres du parcours avant l’immobilisation sont source de stress pour les animaux. Une fois ceux-ci arrivés dans le piège, le dispositif de contention ne permet pas une immobilisation satisfaisante pour l’application de la pince à électronarcose, ce qui rend le travail des salariés d’autant plus difficile », selon le communiqué de M. Falorni.
Pour le président de la commission d’enquête et député de Charente-Maritime, cette situation révèle «un manque d’investissements passés dans la modernisation du bâtiment et dans le matériel utilisé », mais « un plan d’investissement de 4,7 millions d’euros est prévu », principalement pour « le rééquipement des postes d’amenée et de contention des ovins et des porcins, qui constitue effectivement une urgence pour le bien-être animal et celui des opérateurs ».
La commission prévient qu’elle fera encore d’autres visites inopinées « dans les semaines à venir dans des établissements de types différents afin d’avoir la vision la plus complète possible des réalités du terrain ».
AFP