Des responsables des Nations Unies ont récemment indiqué que le changement climatique joue un rôle dans l’instabilité de la région de Sahel en aggravant la sécheresse et en alimentant les conflits.
A noter que la région de Sahel est marquée par de nombreux conflits non résolus et la prolifération des luttes entre communautés, pour le contrôle des maigres ressources naturelles.
En effet, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a souligné que le Lac Tchad est passé d’une superficie de 25000 km2 à près de 800 km2 en cinquante ans, d’où l’importance de le réhabiliter pour éviter que les crises alimentaires et sécuritaires de la région ne prennent de l’ampleur, comme le bassin de ce lac fournit des moyens de subsistance à plus de deux millions de personnes.
De même par rapport au bassin du fleuve Niger qui subit de plein fouet les effets du réchauffement, ce qui touchera 7 nations de la région qui bénéficient des atouts du fleuve et qui font partie des 20 pays les plus pauvres de la planète.
Ainsi, les confrontations entre agriculteurs et bergers contribueront à la détérioration de la sécurité.
En outre, les climatologues estiment que la température du Sahel va augmenter de 3 à 5 degrés Celsius d’ici 2050, selon la Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Monique Barbut.
La dégradation des terres déstabilise donc la situation et de mauvaises pratiques de gestion des terres couplées au dérèglement climatique pourraient réduire la production agricole de 13% au Burkina Faso et de près de 50% au Soudan. De plus, 85% des terres sont déjà dégradées au Sahel.