Les amas de débris plastiques qui flottent sur les océans causent la pollution de ces derniers. En effet, les microplastiques seront fragmentés à cause de la lumière et de l’abrasion des vagues.
Les scientifiques ont observé que les débris plastiques ont des comportements bien distincts suivant leur taille.
Ainsi, les débris les plus gros flotteraient à plat à la surface de l’eau, avec une face exposée préférentiellement à la lumière du soleil.
D’autre part, les chercheurs ont observé moins de débris de petite taille ce qui a poussé les scientifiques à avancer certaines hypothèses afin d’expliquer ce déficit.
Les scientifiques du Centre national de la recherche scientifique, un organisme public de recherche en France ont étudié depuis les années 1990, la composition et le comportement des microplastiques dans les cinq gyres océaniques, au centre desquels les déchets sont comme emprisonnés par des courants marins circulaires.
Ainsi, les études ont montré que les microplastiques prélevés (entre 0,3 et 5 mm de long) ont des comportements bien distincts suivant leur taille:
– Les particules les plus grosses (2 à 5 mm) flottent à la surface de l’eau.
– La face préférentiellement orientée au soleil est décolorée et vieillit sous l’effet du rayonnement solaire, alors que l’autre face est colonisée par des micro-organismes.
– Les particules les plus petites (0,3 à 1 mm) sont cubiques et ont des faces identiques et leur tendance à rouler dans les vagues ralentirait le développement d’un biofilm et favoriserait leur érosion par leurs coins.
En outre, le modèle mathématique prévoit, pour les particules les plus légères (moins d’1 mg), une masse totale vingt fois supérieure à celle observée dans les échantillons. Ce déficit de particules les plus légères, pourrait laisser penser que les plus petites particules, celles en forme de cube, se fragmentent plus vite pour donner naissance à des particules de taille inférieure à 0,3 mm (voire à des nanoparticules), qui aujourd’hui ne sont pas détectées.
D’autre part, l’ingestion de ces particules par des organismes marins, par des poissons ou un défaut de flottaison sont d’autres hypothèses pouvant être avancées.
Nous rappelons enfin que les particules de plastique micrométriques, ingérées par les organismes du zooplancton, obstruent leurs voies digestives.