Traduite par Maya Samaha
Est-ce que le destin des tortues marines est de continuer à souffrir sur les côtes libanaises, même si cette situation était involontaire?
Comment empêcher leur extinction? Et est-ce que nous pouvons les sauvegarder en raison de leur rôle dans l’environnement, comme elles sont le premier ennemi des méduses (Jellyfish) qui menacent souvent la natation et la plongée?
Nous posons ces questions après que l’organisation internationale GreenArea a suivi le sauvetage d’une tortue marine, du genre Caretta caretta à Saida, et qui est menacée d’extinction globalement.
A noter que cette tortue est restée coincée une dizaine de jours dans les filets de l’un des pêcheurs dans le nouveau port de Saida, et elle a été sauvée grâce aux efforts de la défense civile marine et certains des plongeurs professionnels, notamment Mohamed el Sarji, l’activiste écologique et le président du Syndicat des plongeurs professionnels libanais.
L’opération a eu lieu pendant plusieurs heures, puis la tortue a été traitée et nettoyée.
L’organisation Internationale GreenArea a été fondée au début de cette année 2016. C’est une organisation internationale non-gouvernementale basée à Genève – Suisse, qui s’intéresse à toutes les affaires liées à l’environnement dans la région méditerranéenne, surtout en ce qui concerne la biodiversité et les espèces menacées.
GreenArea Internationale a lancé aussi une campagne pour rendre une cigogne portant un anneau polonais arrivée au Sudan.
GreenArea cible les journalistes environnementaux des pays du bassin méditerranéen à travers le monde, elle procure aux blogueurs et aux journalistes les nouvelles et les informations nécessaires, outre les moyens nécessaires pour qu’ils puissent transmettre leur voix.
De plus, elle travaille pour créer et renforcer les réseaux privés des journalistes environnementaux à travers des ateliers de formation, le développement des matériaux de référence et des plates-formes plus complètes de production et de distribution, en distribuant de petites subventions et en publiant leurs travaux dans la presse écrite, la radio, la télévision et plusieurs autres plates-formes médiatiques en ligne, avec une attention particulière sur des choses telles que le changement climatique, la biodiversité, l’eau, la santé environnementale, les océans et les ressources côtières.
Au cours de l’opération de sauvetage, une source officielle dans la défense civile a raconté à greenarea.info que « la tortue a été coincée pendant près de 10 jours dans le nouveau port de Saida et a été couverte par des filets et des cordes ».
La source a ajouté que plusieurs appels sont reçus de la part des pêcheurs ou des citoyens, ainsi que des travailleurs dans la centrale thermique de Jiyeh qui trouvent des tortues coincées.
Dans une grotte spéciale
La source a souligné que cette affaire pourra aboutir à un massacre envers les tortues suite aux lumières qui émanent des parcs de Saida et d’Al Ghazieh et qui touchent surtout les petites tortues.
Pour sa part, le président du Syndicat des plongeurs professionnels libanais Mohamed el Sarji, a déclaré après le sauvetage à greenarea.info qu’ils ont choisi avec un groupe du Syndicat en collaboration avec la défense civile un endroit convenable pour la tortue dans le nord-ouest de l’île de Saida.
Il a ajouté que « la mer de Saida est riche en tortues marines, pour ceci les pêcheurs et les citoyens doivent faire attention, par ce que les tortues recourent à la plage pour pondre leurs œufs et seront coincées malheureusement dans les filets ».
En outre, « les tortues ne vivent pas dans l’aquarium, il est donc nécessaire de leur donner la possibilité d’atteindre l’eau pour assurer la continuité de leur vie et ce qu’elles représentent comme une richesse au niveau de la biodiversité ». Ainsi, les tortues nettoient la mer des méduses et des restes d’aliments.
La réserve naturelle de la Côte de Tyr
L’assistance administrative du Comité de la réserve naturelle de la Côte de Tyr et la coordinatrice locale du projet de la création et du fonctionnement du centre de sauvetage des tortues marines dans la réserve de Tyr, Nabigha Dakik a expliqué à greenarea.info que « suite aux pertes subies et répétées touchant la vie des tortues marines, en raison de l’activité humaine irresponsable sur les plages, et qui conduit toujours à la mort des tortues en voie de disparition, la réserve naturelle de la Côte de Tyr en coopération avec des experts locaux et internationaux s’intéresse à enregistrer les cas de décès des tortues pour déterminer les raisons de leur mort et afin d’atteindre l’objectif de la protection des tortues marines ».
Elle a appelé à travers notre site à contacter le centre de la réserve de la Côte de Tyr pour sauver les tortues de mer, sur le numéro: 03865231.