Alors que le premier baiser survient en moyenne à 14 ans en France, l’éducation à la sexualité reste parcellaire et inégale selon les territoires et reste restreinte à des questions d’ordre anatomique et biologique.
A noter que la loi du 4 juillet 2001, relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception stipule dans son article numéro 22 ce qui suit: «une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ».
Dans ce contexte, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes a récemment remis à la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat VALLAUD-BELKACEM, et à la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence ROSSIGNOL, son rapport relatif à l’Education à la sexualité intitulé «répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité femmes-hommes».
Quelles en sont donc les principales conclusions de ce rapport?
– Des progrès ont été faits en matière d’accès à la contraception et d’usage du préservatif lors des premiers rapports. Cependant, la sexualité continue d’être un domaine empreint d’inégalités et d’idées reçues sur ce que serait ou ne serait pas une sexualité féminine et une sexualité masculine.
– 7,5% des filles soulignent avoir été victimes, à l’école, de voyeurisme, de caresses ou de baisers forcés.
– Une jeune femme sur dix de moins de 20 ans déclare avoir été agressée sexuellement au cours de sa vie et 1 collégienne sur 5 a été victime de cyberviolence, comme les jeunes peuvent être amenés à se tourner vers des contenus erronés et moralisateurs.
D’où l’importance d’encourager l’éducation à la sexualité dans les écoles tout comme dans les familles et à travers les médias, tout en renforçant les politiques qui soutiennent cette éducation.