Le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages visant à protéger et valoriser les richesses naturelles et les services rendus par les écosystèmes, a été adopté par l’Assemblée française le 23 juin 2016.
Ce projet passera en 3ème lecture au Sénat mi-juillet.
La biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie.
A noter que la communauté scientifique estime que la moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait disparaître d’ici un siècle, compte tenu du rythme actuel de leur disparition 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d’extinction, d’où l’importance d’une telle loi.
Les députés ont interdit, après de vifs débats, les insecticides de la famille des néonicotinoïdes, utilisés dans l’agriculture et considérés comme tueurs d’abeilles, à partir de septembre 2018.
Ils ont également introduit des dérogations possibles jusqu’en 2020, ce qui n’avait pas été prévu lors de la deuxième lecture.
En outre, les députés ont procédé à d’ultimes retouches au texte, notamment sur la chasse, avec un amendement du gouvernement pour préserver les associations communales de chasse agréées.
La secrétaire d’Etat à la Biodiversité Barbara Pompili a indiqué qu’avec ce vote le parcours du texte n’était pas « au bout du processus » mais s’en approchait « grandement ».
Pour sa part, la ministre de l’Environnement française, Ségolène Royal, a souligné que ce projet de loi vise à rétablir avec la nature des relations non seulement harmonieuses mais fructueuses, bonnes pour la santé, bonnes pour l’innovation et bonnes pour l’emploi.
D’autre part, l’Assemblée a renoncé à la surtaxation de l’huile de palme, autre mesure contestée notamment par l’Indonésie et la Malaisie.