Une découverte d’anticorps capables de « neutraliser » le virus Zika a eu lieu. En effet, des scientifiques européens ont annoncé avoir découvert ces « puissants » anticorps.
Les chercheurs ont souligné dans la revue scientifique « Nature » que les anticorps ont permis de « neutraliser » à la fois Zika et le virus voisin de la dengue, « ce qui pourrait aboutir au développement d’un vaccin universel » protégeant contre les deux maladies.
A noter que cette découverte coïncide avec une autre étude qui suggère que la récente explosion du virus Zika en Amérique latine pourrait avoir été favorisée par une exposition préalable à la dengue.
Ainsi, les virus de la dengue et du Zika ont de nombreux points communs. Ils appartiennent tous deux à la famille des flavivirus, des virus principalement transmis par des moustiques.
Les chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Imperial College à Londres, qui s’étaient déjà intéressés aux anticorps capables de neutraliser la dengue, se sont également penchés sur le virus Zika.
En effet, ils ont sélectionné deux anticorps EDE capables de stopper la dengue et ont découvert que l’un d’entre eux était particulièrement efficace pour « neutraliser » le virus Zika. Ils ont réussi à reconstituer l’endroit précis où celui-ci vient se fixer sur la protéine d’enveloppe du virus Zika et ont découvert que celui-ci était le même sur le virus de la dengue.
En outre, les scientifiques ont découvert que la plupart des anticorps produits par les personnes infectées par la dengue facilitaient la réplication du virus Zika. C’est ce qui pourrait expliquer la virulence de l’épidémie de Zika en Amérique latine, où de nombreuses personnes ont également été en contact avec la dengue.
Nous rappelons que le virus de Zika tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Il est ainsi transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique infecté, qui lui-même s’infecte lors d’un repas sanguin sur un homme ou autre vertébré infecté.
Zika peut entraîner une fièvre, une éruption cutanée, une céphalée, des douleurs articulaires, une douleur derrière les yeux et un oedème des mains et/ou des pieds.
En outre, ces symptômes se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique contaminé et les femmes enceintes sont particulièrement à risque, puisque susceptibles de développer des malformations congénitales.