Nicolas Hulot s’est dit lundi «attristé» par le résultat du vote sur le projet de Notre-Dame-des-Landes auquel il est opposé mais «prend acte» du résultat même si les alternatives n’ont pas été réellement «étudiées».

«Je prends acte de ce vote démocratique», «je suis profondément attristé» par ce résultat, a-t-il déclaré sur Europe 1, tout en évoquant «un habillage» de démocratie participative.

Refusant d’adresser un message aux opposants au projet, notamment ceux installés dans la «zone à défendre», l’écologiste estime toutefois qu’on «ne peut pas demander d’aller voter et après, si le résultat ne nous plaît pas, ne pas en tenir compte. En ce qui me concerne, je m’incline.»

«A partir du moment où il y a un référendum, qu’il a été massivement voté pour le oui, c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités, mais cela n’enlèvera pas la détermination de certains», prévient l’ex-envoyé spécial de François Hollande.

Sur la forme, cette consultation s’est faite «en dépit du bon sens sur un territoire qui n’est pas représentatif», a commenté Nicolas Hulot. «Il fallait une consultation plus large» que le seul département de Loire-Atlantique puisque deux régions doivent financièrement contribuer au projet.

Déplorant que les alternatives n’aient pas été réellement «étudiées», l’écologiste estime que «la démocratie participative ne fonctionne pas dans notre pays» car elle se résume trop souvent à «un habillage de démocratie».

Pour lui, ce projet né dans les années 60 découle d’une «planification du 20e siècle qui perdure au 21e siècle».

Car pour être cohérent avec les engagements pris lors de la conférence climat du Bourget (COP21), l’écologiste estime que le projet de Notre-Dames-des-Landes est «un cas d’école de ce à quoi il va falloir renoncer». «Les engagements de la COP ne nous permettent pas de continuer comme avant», a-t-il ajouté car «sinon les mots et les objectifs n’ont plus de sens».

Celui qui réfléchit à une candidature à l’élection présidentielle souhaite que «l’enjeu écologique refasse surface» dans les prochains mois car «cela conditionne notre avenir, notre liberté, notre économie».

«J’espère qu’on ne va pas le sous-traiter, le traiter à la marge», a-t-il affirmé car «ignorer ces paramètres, ce n’est pas faire démonstration de modernité».

 

AFP

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