Une militante écologiste opposée à la construction de nouvelles centrales à charbon aux Philippines a été tuée, a annoncé la police, un crime condamné par l’ONG Greenpeace, dans l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement.
Gloria Capitan, 57 ans, a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle se trouvait dans le bar karaoké de sa famille, a indiqué la police, ajoutant qu’aucun suspect n’avait été arrêté.
Greenpeace a condamné ce nouveau meurtre d’un militant écologiste aux Philippines, tué selon l’ONG pour s’être opposé à de puissants intérêts. Les Philippines sont le deuxième pays le plus dangereux au monde pour les défenseurs de l’environnement, avec 33 militants tués l’an dernier, selon l’ONG Global Witness.
Des critiques dénoncent régulièrement une « culture de l’impunité » dans cet archipel à l’histoire marquée par la violence.
Gloria Capitan était à la tête d’un groupe local militant contre l’expansion des entreprises de charbon à Mariveles et dans la province de Bataan, à une soixantaine de km à l’ouest de Manille.
Sa mort « semble être directement liée à son travail pour s’opposer au stockage du charbon à Mariveles, et à l’expansion de centrales à charbon dans la province de Bataan », a déclaré Reuben Muni, militant de la branche philippine de Greenpeace.
Depuis 2014, le charbon fournit plus de 31% de l’électricité des Philippines, selon le ministère de l’Energie. Cette part est amenée à grandir au fur et à mesure que des centrales sont construites pour faire face à une demande croissante.
AFP