Le Groupe de la Banque mondiale a mis en place un nouveau programme d’engagement de six ans en faveur du Liban, soulignant la nécessité d’aider ce pays confronté à de multiples défis politiques et économiques, découlant pour l’essentiel de la déstabilisation de la région.

Cette stratégie cherche à restaurer la confiance des citoyens envers l’État, durement éprouvée par l’instabilité politique, l’inadéquation des services publics, l’érosion des débouchés économiques et les retombées du conflit syrien.

Le nouveau cadre de partenariat avec le Liban, qui couvre la période 2017-2022, a été approuvé par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale en même temps que celui destiné à la Jordanie, un pays qui, du fait du conflit en Syrie et de l’afflux de réfugiés, rencontre des difficultés similaires. Les présentations conjointes ont souligné l’engagement de l’institution à apporter un soutien économique et social à ces deux pays.

« À travers des investissements à fort impact et des apports analytiques, le programme conçu pour le Liban permettra de s’atteler aux priorités du pays, souligne Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Le cadre de partenariat-pays, élaboré à l’issue de vastes consultations avec les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile, s’articulera autour de deux priorités : élargir l’accès aux services et améliorer leur qualité ; et multiplier les débouchés économiques et renforcer le capital humain. Ce faisant, le Groupe de la Banque mondiale aidera le pays à atténuer les conséquences économiques et sociales de la crise en Syrie, préserver ses avancées en matière de développement et améliorer les chances de stabilité et de développement durant les prochaines années.

« Face à la fragilité du contexte sur fond d’exposition au conflit, ce cadre de partenariat avec le Liban vise à atténuer l’impact immédiat de la crise syrienne tout en maintenant un fort engagement en faveur du pays, confronté à plusieurs défis de moyen et long termes. Les interventions définies dans ce cadre permettront de renforcer l’inclusion et de promouvoir une prospérité partagée, analyse Ferid Belhaj, directeur du département du Moyen-Orient à la Banque mondiale. La Banque comme la communauté internationale doivent impérativement soutenir le Liban pour garantir la paix et la stabilité dans un environnement régional éminemment incertain. »

Parallèlement, la Société financière internationale (IFC) continuera de soutenir le développement du secteur privé au Liban pour renforcer les perspectives d’emploi. « Le secteur privé peut jouer un rôle clé dans le soutien de l’économie du Liban. Au cours des six prochaines années, nous envisageons d’aider le secteur privé du Liban à devenir plus compétitif et à s’étendre sur d’autres marchés de la région et au-delà », a déclaré Mouayed Makhlouf, directeur de la Société financière internationale pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord.

«IFC continuera également à adresser les défis en matière de changement climatique avec des solutions du secteur privé tels que le financement de l’énergie durable et les bâtiments verts. Nous poursuivrons notre engagement avec les institutions de microfinance et le secteur bancaire pour améliorer l’accès au financement aux micro, petites et moyennes entreprises, notamment avec les femmes entrepreneurs « .

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a également approuvé aujourd’hui un prêt de 55 millions de dollars au Liban dans le but de réduire la pollution du lac Qaraoun, une réserve d’eau vitale dans un pays qui, s’il bénéficie de bonnes conditions pluviométriques et nivométriques, a beaucoup de mal à gérer ces ressources. Ce projet constitue la première étape d’un effort plus soutenu, estimé à 250 millions de dollars, dans le cadre du plan de lutte contre la pollution du lac Qaraoun adopté par les autorités.

En coopération avec d’autres partenaires régionaux et internationaux de développement, le Groupe de la Banque mondiale déploie des ressources concessionnelles pour aider le Liban à adresser l’impact de la crise des réfugiés syriens à travers une allocation exceptionnelle de 100 million de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et la création récente de la Facilité de financement concessionnel.

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


Consultants :
LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
SYRIE : Joseph el Helou, Asaad el kheir, Mazen el Makdesi
EGYPTE : Ahmad Al Droubi
Directeur Éditorial : Bassam Al-Kantar

Directeur Administratif : Rayan Moukalled

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