A l’ouverture de la 21ème Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à ce que ce rassemblement marque le début d’une « réponse accélérée » pour améliorer l’accès aux soins des personnes vivant avec le VIH, mettre fin aux discrimination dont elles sont victimes et venir définitivement à bout de cette épidémie.
Lors d’une conférence de presse, M. Ban a rappelé qu’il s’agissait de la deuxième fois que cette Conférence était organisée dans la ville sud-africaine. « Il y a seize ans, Nelson Mandela s’est adressé à la Conférence internationale sur le sida à Durban, la qualifiant de ‘rassemblement d’êtres humains préoccupés par le fait de venir à bout d’une des plus grandes menaces à laquelle l’humanité a dû faire face’ », a dit le chef de l’ONU, en référence à l’édition de l’évènement organisée 2000. « Cela a été un tournant qui a conduit à des progrès mondiaux remarquables », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a notamment indiqué qu’il y avait 17 fois plus de personnes bénéficiant d’un traitement contre la maladie aujourd’hui qu’à l’époque.
Toutefois, M. Ban a souligné que 20 millions de personnes atteintes de la maladie n’ont toujours pas accès à un traitement. « Aujourd’hui, certains pays sont parvenus à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant ; mais beaucoup d’enfants vivant avec le VIH manquent toujours de traitement », a-t-il déclaré.
M. Ban a par conséquent appelé à ce que cette deuxième Conférence internationale sur le SIDA à Durban marque le début « d’une nouvelle ère où nous allons terminer ce que nous avons commencé : l’ère d’une réponse accélérée ».
Pour mettre fin à cette épidémie, il a ainsi appelé à combler les lacunes qui empêchent les gens d’accéder aux services de soin et de vivre dignement. « Nous devons accroître les ressources, la science et les services », a-t-il résumé.
Il a par ailleurs appelé à protéger et promouvoir davantage les droits des personnes vivant avec le VIH, des hommes homosexuels et des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, des personnes transgenres, des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues en intraveineuse et des prisonniers.
« Quand nous y parviendrons, nous pourrons mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, prévenir la propagation du VIH et sauver des vies », a dit le chef de l’ONU.