Le préfet de Lozère a autorisé le « tir de prélèvement renforcé » d’un loup sur le causse Méjean, où 12 attaques de troupeaux ont eu lieu en 2016, dont sept depuis début juin, a annoncé la préfecture dans un communiqué.
Le texte rappelle que l’arrêté du 5 juillet dernier de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, autorise un tir de prélèvement, c’est-à-dire une opération destinée à tuer un loup, outre les tirs de défense accordés aux éleveurs habilités.
Le loup est une espèce protégée mais il existe des dérogations à son statut de protection lorsque la pression de prédation sur les troupeaux devient trop importante.
« En 2016, 12 attaques imputables au loup ont eu lieu sur le causse Méjean », vaste plateau calcaire qui s’étend sur une dizaine de communes de Lozère, « malgré la mise en œuvre des mesures de protection, dont sept depuis le début du mois de juin », souligne la préfecture.
« En conséquence, Hervé Malherbe, préfet de la Lozère, a ordonné pour six mois un tir de prélèvement renforcé sur les six communes du causse Méjean concentrant la majorité des attaques: Montbrun, Mas-Saint-Chély, la Malène, les Vignes, Saint-Pierre-des-Tripiers, Hures-la-Parade (hors du cœur du parc national des Cévennes). »
Ce tir peut être réalisé par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, les lieutenants de louveterie, les gardes particuliers assermentés, les chasseurs formés et habilités à participer au tir de prélèvement, sous réserve de la validité de leur permis de chasser.
Le service départemental de l’ONCFS est chargé du contrôle technique des opérations.
Comme dans d’autres départements, la présence du loup en Lozère suscite régulièrement la controverse, principalement entre des éleveurs de brebis se plaignant de prédations régulières et des organisations de défense des animaux.
Le « canis lupus », revenu dans les années 1990 par l’Italie et concentré dans le Sud-Est, a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 individus environ, selon les estimations de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
AFP