La maladie, causée par un germe, le Paenibacillus larvae, fait des ravages, pour la première fois dans l’histoire récente du pays.
Dans une interview avec SciDev.Net, Mike Allsopp, agronome spécialiste des abeilles au centre de recherche agricole de Stellenbosch, en Afrique du Sud, a déclaré qu’il y a un risque associé à cette épidémie, dont le niveau de gravité reste cependant incertain.
“A l’heure actuelle, l’AFB [American foulbrood, maladie de la loque américaine, NDLR] est circonscrite à la province du Cap occidental et est par conséquent éloignée des pays voisins. Des efforts sont en cours pour contenir l’épidémie à l’intérieur de la zone affectée et on ne sait pas non plus si les sous-espèces (Apis mellifera scutellata) dans le reste du pays sont susceptibles d’être affectées par l’épidémie”, a-t-il déclaré.
« Mais vu le rythme de propagation de l’épidémie en l’Afrique du Sud au cours des dernières années, j’aurais tendance à dire qu’il y a un risque pour le reste du continent. »
Selon Mike Allsopp, l’AFB est une maladie de l’apiculture intensive et si elle n’est pas activement combattue, elle peut être destructrice pour les populations d’abeilles, une fois qu’elles ont été contaminées.
Les autorités sud-africaines sont encore en train d’évaluer l’impact et la distribution de la maladie à travers le pays et c’est seulement après cette évaluation que des initiatives visant à endiguer l’épidémie seront annoncées.
Des inspecteurs du ministère de l’Agriculture suivent une formation qui leur permettra de travailler avec les apiculteurs dans les régions affectées, pour les aider à contenir l’épidémie.
Plusieurs entreprises ouest-africaines d’apiculture contactées parSciDev.Net affirment ne pas avoir enregistré de cas de maladie.
Il en est ainsi des Ruchers du Cayor, une entreprise de formation et d’élevage basée à Dakar.
Son directeur, Boubacar Dembélé, assure qu’aucun cas d’épidémie n’a été signalé à ce jour en Afrique de l’Ouest.
Toutefois, insistse-t-il, « des abeilles importées d’Europe et porteuses du parasite varroa ont contaminé des ruches au Sénégal, mais des réponses naturelles ont été trouvées pour parer à toute situation d’épidémie. »
Selon l’organisation non gouvernementale internationale Greenpeace, qui a lancé une campagne pour sauver les abeilles, quelque 70% des récoltes dans le monde sont pollinisées par les abeilles, d’où leur importance pour notre écosystème et l’agriculture.
Le mois dernier, le président américain Barack Obama, avait annoncé un plan en vue de rendre des millions d’hectares de terres plus accueillantes pour les abeilles.

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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