Avoir une peau intolérante serait l’affection cutanée la plus répandue en Europe, selon une enquête réalisée par l’institut de sondage BVA. L’étude dresse un constat sans équivoque: 62 % des femmes déclarent avoir une peau déshydratée ou hyper sensible. «Cette condition est extrêmement répandue au Québec, j’en vois énormément à ma clinique», explique Jennifer Brodeur, fondatrice et propriétaire des cliniques Bella à Montréal.

Mais quels sont les symptômes propres à cette affection? «Une peau sensible va se manifester quand une ou un patient nous affirme qu’elle ou qu’il est intolérant à une grande variété de crèmes hydratantes ou d’écrans solaires, et ceci, peu importe le type de peau», explique Jean Côté, docteur en médecine interne et dermatologie.

«Il n’y a pas de définition exacte de ce qu’est une peau sensible, poursuit le Dr Côté. Il n’y a pas de test clinique et pratique pour définir la sensibilité cutanée. Par conséquent, on se fie aux dires de nos patients pour les classer comme peau sensible.»

«Une peau normale peut être sensible, mais naturellement, les patients ou patientes avec de la rosacée ou de l’eczéma atopique facial sont les plus problématiques.»

Une question d’hydratation

Selon Karl J. Troll, fondateur et directeur de DECLARÉ Switzerland, une entreprise qui commercialise des produits haut de gamme pour peau sensible, le problème majeur de ce type d’épiderme est que la couche superficielle qui le constitue est infiniment plus mince et se déshydrate beaucoup plus rapidement que celle des peaux normales. De là sa faille.

Il faut savoir qu’une peau sensible perd en moyenne de 8 à 10 g/m2/h en eau. Une peau normale possédant une excellente barrière cutanée ne perdra que de 4 à 6 g/m2/h, tandis qu’un individu souffrant d’eczéma ou de psoriasis, lui, perdra de 20 à 30 g/m2/h. Cet indice de perte transdermale en eau est crucial afin de bien comprendre pourquoi il est si important de veiller au renforcement de la stratum corneum, la couche externe de l’épiderme formée des cellules mortes et qui limite les pertes d’eau par évaporation.

Si cette couche est bien hydratée, sa barrière s’en trouvera du coup infiniment renforcée.

Parmi les autres signes de sensibilité cutanée, M. Troll mentionne la présence de rougeurs ou tout autre signe d’altération visible tel que desquamation, dermatite séborrhéique ou atopique, ainsi qu’une désagréable sensation d’échauffement ou de picotements.

Froid, pollution… et stress

De nombreux facteurs extérieurs expliquent pourquoi certaines peaux sont plus irritées que d’autres.

«Habituellement, il existe une cause directe, explique Jennifer Brodeur. Lorsque nous sommes en mesure de l’identifier, nous pouvons alors devenir proactifs. Avec le temps, il est possible que la peau devienne moins sensible et réactive. Tout cela peut être dû à l’environnement, au froid et au chauffage, qui déshydratent la peau.»

Les rayons du soleil fragilisent aussi la barrière cutanée.

«La pollution, présente dans l’air, colle à la peau et s’y accumule tout au long de la journée pour, avec le temps, finir par l’irriter et être absorbée par la barrière naturelle de l’épiderme», explique Jennifer Brodeur, fondatrice des cliniques Bella.

«L’eau dure renferme une vaste concentration de minéraux, poursuit Mme Brodeur. Se laver le visage avec cette eau peut en fait avoir un effet irritant… Pensez aux dépôts calcaires accumulés autour de votre robinet. L’utilisation du bon type de démaquillant peut aider à renforcer les fonctions de la barrière cutanée. Il faut cependant veiller à utiliser le bon produit!»

Le mode de vie, le sommeil et l’usage du tabac  ainsi que les hormones ont aussi des conséquences sur la santé de la peau. Sans oublier le stress, qui «joue un rôle clé sur la vitesse à laquelle la peau répare sa barrière protectrice, souligne Jennifer Brodeur. Avec le temps, [être stressé] peut entraîner une hypersensibilité accrue».

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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