En France, la fréquence du cancer de la thyroïde a augmenté au cours des dernières décennies, posant la question du rôle joué par la catastrophe de Tchernobyl. Mais une nouvelle étude suggère que l’augmentation observée dans différents pays est essentiellement due au surdiagnostic.
Dans un article paru dans la revue New England Journal of Medicine, des chercheurs français et italiens ont évalué le nombre de surdiagnostics de cancers de la thyroïde dans 12 pays dont la France. Un surdiagnostic correspond au diagnostic d’une tumeur qui n’aurait pas conduit à dessymptômes et n’aurait pas causé le décès du patient.
D’après leurs résultats, 50 à 90 % des cancers de la thyroïde diagnostiqués chez des femmes dans les pays riches sont dus au surdiagnostic ; cette proportion serait de 70 à 80 % en France. Les nouvelles techniques employées auraient détecté beaucoup de tumeurs sans danger, donnant souvent lieu à l’ablation de la thyroïde. Ceci renforce l’idée selon laquelle la catastrophe nucléaire deTchernobyl n’est pas la seule responsable de l’épidémie de cancers de la thyroïde.
Source: Futura Sciences