Depuis 2008, le nombre de médicaments concernés a explosé.

Près de 400 médicaments importants comme des vaccins, des anticancéreux ou des médicaments du système nerveux ont fait l’objet de ruptures d’approvisionnement en 2015, soit un peu moins que les deux années précédentes, selon des chiffres fournis vendredi par l’agence du médicament ANSM. L’ANSM a précisé que les ruptures de stock avaient touché 391 médicaments au niveau national, contre 438 en 2014 et 404 en 2013, une situation jugée « préoccupante » par comparaison à 2008, quand seulement 44 médicaments, soit dix fois moins, étaient concernés.

Le même constat est fait par l’Ordre national des pharmaciens qui reconnait que les problèmes d’approvisionnement se sont fortement aggravés ces dernières années. « Mais il n’y a pas actuellement de pénurie », a indiqué Mme Isabelle Adenot, la présidente de l’Ordre à l’AFP. En novembre, précise-t-elle, 2% de l’ensemble des spécialités pharmaceutiques faisaient l’objet de ruptures de stock, soit 297 sur les 14.730 spécialités existantes, un chiffre comparable à celui des mois précédents mais supérieur à ceux observés l’an dernier. La durée moyenne des ruptures a atteint une centaine de jours en novembre contre une cinquantaine fin 2015.

« Il s’agit principalement de pommades gynécologiques, de médicaments utilisés dans les injections intra-articulaires et de vaccins comme le BCG contre la tuberculose et ceux contre les hépatites A et B » précise-t-elle. Contrairement à l’Ordre qui recense toutes les spécialités pharmaceutiques proposées en France, l’ANSM ne s’intéresse qu’aux médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, c’est-à-dire à ceux dont les ruptures de stock risquent « d’entraîner un problème de santé publique (mise en jeu du pronostic vital, perte de chance importante pour les patients) ».

Les anticancéreux concernés

Les laboratoires sont tenus de déclarer tout problème d’approvisionnement à l’agence qui essaie de trouver des solutions, parmi lesquelles des médicaments de remplacement ou la mise en place de contingentements. En 2015, toutes les classes de médicaments ont été concernées à des degrés divers par les ruptures, mais trois catégories ont été plus spécialement affectées, selon l’ANSM : les anti-infectieux, les médicaments du système nerveux et les anticancéreux.

Parmi les anti-infectieux figurent plusieurs vaccins qui ont fait l’objet de ruptures de stock ou de tensions d’approvisionnement durables en 2015.

Pour faire face à la pénurie de BCG par exemple, des doses initialement destinées à la Pologne ont été mises à disposition en France par le laboratoire Sanofi Pasteur MSD en avril dernier. Le vaccin est néanmoins resté indisponible dans les pharmacies et réservé à certains centres de vaccination, provoquant des inquiétudes chez les parents désireux de faire vacciner leurs enfants.

Les causes de ces ruptures sont très variées, incluant notamment la mondialisation de la fabrication. L’ANSM cite pour sa part « des stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production qui conduisent les laboratoires à produire à flux tendu » ainsi que des défauts de qualité sur certains médicaments.

(Avec AFP)

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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