Traditionnellement, le développement évolutif d’une espèce d’insecte a été expliqué sur la base du concept d’élevage sélectif; C’est-à-dire que la femelle choisit son partenaire masculin en fonction de la taille et d’autres caractéristiques de l’animal. On a également pensé que ces modèles d’accouplement expliquent en partie comment l’isolement entre différentes espèces est maintenu. Cependant, une étude menée par une équipe de l’Université de Lund montre l’inverse: un accouplement assorti peut briser la barrière sexuelle entre les espèces plutôt que la garder, ce qui pourrait conduire à l’extinction d’une espèce. Cette découverte est importante en raison des implications qu’elle a sur la conservation de la nature et les espèces.
Les auteurs ont étudié la variation morphologique de deux espèces d ‘hippocampes qui sont étroitement apparentées à la damselfly verte (Calopteryx splendens) et à la Damselfly d’ azur (Calopteryx virgo). Plus précisément, ils ont examiné comment les différences d’apparence, de forme et de taille influent sur la probabilité d’accouplement, à la fois dans la même espèce qu’entre eux.
Les résultats ont révélé que les grandes femelles s’accouplent avec de grands mâles de leur propre espèce; Mais aussi que quelques mâles de la plus petite espèce, le cheval de diable vert, s’accouplent avec des femelles des espèces plus grandes, Damselfly d’azur. D’autres expériences ont montré que le pouvoir d’attraction entre différentes espèces opère principalement dans ce sens, et non l’inverse; Ce qui signifie que les mâles d’espèces plus grandes ne sont pas attirés par les femelles des espèces plus petites.
Selon Erik Svensson, biologiste évolutionnaire de l’Université de Lund et premier auteur de l’étude, la taille des femelles reflète leur capacité de reproduction. Cela explique pourquoi les mâles des espèces les plus petites sont attirés par les femelles d’espèces plus grandes. Comme ces derniers plus féconds ont tendance à produire un plus grand nombre de descendants. Ils ont aussi tendance à montrer une survie plus longue que les petites femelles.