Le fabricant franco-chinois de smartphones a présenté son nouveau flagship au Mobile World Congress de Barcelone, le Wim. Un smartphone qui monte en gamme et qui affiche un tarif de 400 euros. Une première pour la marque qui annonce ainsi une nouvelle étape dans sa stratégie.
Décidément, Wiko a le chic pour ne pas être là où on l’attend. Le fabricant franco-chinois de smartphones a présenté lundi 27 février au Mobile World Congress (MWC) de Barcelone, un nouvel appareil, le Wim, un smartphone à 400 euros. Une première pour le fabricant de Marseille qui a, pour l’occasion, organisé une petite conférence sur son stand plein de peps et de fraîcheur face aux grands mastodontes qui ont enchaîné dimanche et lundi des événements ultra rodés. La marque rebelle a fait venir PV Nova, un Youtubeur français, rendu célèbre pour ses vulgarisations musicales sur le web, et qui a créé une ambiance musicale endiablé à base de beatbox. Un joli coup.
Michel Assadourian, le directeur général de Wiko avait de quoi avoir le sourire sur son stand plein à craquer. L’effet Wiko est toujours bien là. Et cela se ressent dans les ventes: numéro 2 en France depuis 2013 hors opérateurs, n°5 en Europe occidentale. La marque française qui a fêté l’année dernière ses 5 ans, affiche des ventes de 10 millions d’exemplaires au niveau monde en 2016. C’est 2 millions de plus par rapport à 2015, mais 5 millions tout de même de moins que l’objectif très ambitieux annoncé à Challenges il y a tout juste un an au MWC. La marque affiche néanmoins une croissance de 20% en 2016, ce qui est loin d’être négligeable… Et l’objectif des 15 millions n’est pas pour autant abandonné puisqu’il a été repoussé pour 2017.
Pour y arriver, Wiko compte bien sur les opérateurs. « Nous avons signé avec une vingtaine d’opérateurs dans le monde, dont tous les opérateurs français. C’est notre grosse victoire en 2016 », concède le directeur général. C’est un des effets de levier sur lequel il compte pour faire décoller ses ventes. « C’est la deuxième étape de la fusée Wiko », déclare-t-il fièrement, celle qui lui manquait cruellement jusque-là. Alors bien entendu, cela ne se ressent pas encore sur le chiffre d’affaires du groupe, concède-t-il, mais la marque ultra marketée ne cesse de progresser.
Un nouveau départ pour Wiko
A l’image donc du Wim, le nouveau flagship de la marque annonce une montée en gamme. Le nouveau smartphone de 5,5 pouces possède un écran Super Amoled Full HD avec un capteur de 16 millions de pixels frontal pour les selfies et deux capteurs dans le dos, de 13 millions de pixels chacun. Des produits Sony, bien évidemment. Wiko aime bousculer les idées reçues. Pour cela, il a passé des partenariats avec Qualcomm, DxO pour le logiciel de traitement photo, et Vidhance, pour la stabilisation optique. L’appareil tourne sinon avec un processeur Snapdragon 626 octacore de 2,2 GHz, 4 Go de mémoire vive, 32 ou 64 Go de stockage (avec port microSD en sus). La batterie affiche une autonomie de 3.200 mAh et elle supporte la charge rapide.
Le Wim possède un petit frère, le Lite, moins bien doté en spécifications techniques mais moins cher (écran 5 pouces Full HD, capteur unique de 13 millions de pixels et 16 millions en frontal, processeur Snapdragon 435, 3.000 mAh…). Il est annoncé à 250 euros.
« Le Wim est un produit haut de gamme pour Wiko. Nous rendons accessibles des technologies de smartphones à 600 euros », se vante fièrement Michel Assadourian. Et il ne compte pas s’arrêter là. « Nous procédons à une montée en gamme de nos produits avec des spécifications beaucoup plus strictes ». Et ce, grâce à Tinno, l’industriel chinois de Shenzhen, qui possède 95% du capital de Wiko. Ainsi, les gammes classiques de la marque ont vu leur autonomie de batterie augmenter pour répondre aux exigences des opérateurs notamment.
Le juste prix
Et un smartphone à 600 euros chez Wiko, c’est pour bientôt? Le coeur de cible de Wiko demeure avant tout l’entrée et le moyen de gamme. « Nous pouvons tout imaginer. Encore faut-il un besoin. Mais ce n’est pas notre ADN. Nous n’allons pas augmenter nos prix avec des technologies similaires. Il faut avoir une légitimité ». C’est une question de juste prix.
Wiko poursuit son petit bonhomme de chemin et annonce travailler cette année sur le paiement via smartphone ainsi que sur la 4G+, après s’être diversifié dans les bracelets connectés (Wiimate smartband) et les casques audio (Wiishake) intra-auriculaires sans fil.
Si la Wikomania est toujours bien présente, il en faudra davantage pour rejoindre le top 5 dès 2020 comme l’avait annoncé Michel Assadourian un an auparavant. Surtout face à des marques chinoises qui ont également fait de l’insolence leur marque de fabrique.