L’augmentation des températures, la rareté de l’eau, la disponibilité des terres agricoles, la perte de biodiversité et le changement climatique menacent d’inverser les gains de santé observés au cours du siècle dernier. Une meilleure compréhension des liens entre la santé et les changements environnementaux et les stratégies d’adaptation potentielles seront importantes pour protéger la santé humaine et la santé de la planète dont nous dépendons.
D’ici 2050, on estime que le monde nécessite une augmentation de 70% de la disponibilité alimentaire. Dans le numéro inaugural de The Lancet Planetary Health, deux nouvelles études portent sur le défi de la production alimentaire durable – à partir de changements alimentaires sains pour réduire l’utilisation de l’eau et réduire les émissions, vers des cartes mondiales reliant la taille de la ferme et la production d’éléments nutritifs.
Une troisième étude porte sur l’effet de la sécheresse sur la santé humaine dans l’ouest des États-Unis. On s’attend à ce que le changement climatique augmente la sévérité et la fréquence des sécheresses, mais jusqu’ici, on sait peu de choses sur les effets directs sur la santé.
La santé planétaire Lancet: alimentation de 1,64 milliards d’ici 2050: comment les changements alimentaires peu élevés pourraient améliorer la santé, réduire l’utilisation de l’eau et réduire les émissions
La modification des régimes de quelques grammes par jour selon la composition des légumes, des fruits et de la viande pourrait réduire considérablement l’utilisation des eaux souterraines en Inde et aider le pays à relever le défi d’alimenter 1,64 milliards de personnes d’ici 2050, selon une nouvelle étude publiée dans le premier Numéro de The Lancet Planetary Health.
Dans l’ensemble, les changements apportés aux régimes comprennent la réduction de la consommation de blé et de volaille, l’augmentation de la consommation de légumes et de légumineuses et le passage à des fruits comme le melon, les oranges et la papaye avec des besoins en eau plus faibles en production. Non seulement ces changements pourraient-ils aider à réduire l’utilisation des eaux souterraines, mais ils pourraient également réduire les gaz à effet de serre et avoir un effet positif sur la santé.
Les multiples avantages – à travers la santé humaine et environnementale – soulignent l’importance potentielle du changement alimentaire en tant que moyen de s’attaquer aux défis de la santé planétaire.
Dans de nombreuses régions du monde, les sources d’eau douce sont épuisées plus rapidement qu’elles ne peuvent être reconstituées et, en cas de changement climatique, les précipitations deviennent de plus en plus imprévisibles. Au fur et à mesure que la disponibilité de l’eau diminue et que la population augmente, les systèmes alimentaires partout dans le monde sont soumis à de fortes pressions.
Des études antérieures ont examiné l’impact des régimes alimentaires, en particulier de la viande rouge, sur les gaz à effet de serre. Mais, l’étude publiée aujourd’hui démontre comment les régimes peuvent être optimisés pour améliorer la santé humaine et environnementale et jouent un rôle important dans le développement de systèmes alimentaires résilients.
L’étude portait spécifiquement sur l’Inde, où environ la moitié de l’eau utilisable est actuellement requise pour l’irrigation. On s’attend à ce que la population de l’Inde atteigne 1,64 milliard d’habitants d’ici 2050 et, pour assurer l’approvisionnement en eau douce, l’utilisation de l’eau devra être réduite d’un tiers.
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné cinq modèles alimentaires typiques en Inde et ont modélisé comment ils pourraient être optimisés pour réduire l’utilisation des eaux souterraines, tout en respectant les normes nutritionnelles et en maintenant l’apport énergétique global. Ils ont également modélisé l’effet de ces changements sur la santé humaine et les émissions de gaz à effet de serre.
Ils ont constaté que la modification du régime alimentaire moyen pour augmenter la consommation de fruits de 51,5 g par jour et la consommation de légumes de 17,5 g par jour, ainsi qu’une réduction de la consommation de volaille de 6,8 g par jour, pourraient entraîner une réduction de 30% de l’utilisation d’eau douce et Une réduction de 13% des émissions de gaz à effet de serre.
Le Dr James Milner, auteur principal de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, Royaume-Uni, a déclaré:
Les systèmes alimentaires du monde entier sont susceptibles de faire face à une pression croissante à mesure que les populations augmentent et que la disponibilité de l’eau diminue. En Inde, la proportion d’eau douce disponible pour la production agricole peut déjà être insoutenable et la disponibilité de l’eau par personne devrait diminuer considérablement au cours des prochaines décennies. Notre étude est la première à étudier le potentiel de modifier les régimes alimentaires en tant que solution à la diminution de la disponibilité en eau douce et trouve des changements alimentaires modestes pourraient aider à relever le défi de développer un système alimentaire résilient dans le pays.
La Source: http://bit.ly/2odc0Sn