Q & R sur l’initiative de l’UE pour le développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale
Pourquoi avons-nous besoin d’une initiative pour le développement durable de l’économie bleue dans la Méditerranée occidentale?
La mer de la Méditerranée occidentale a une énorme richesse en termes de ressources naturelles, de biens culturels et de diversité de personnes et de lieux. Les différents secteurs de l’économie maritime ont un vaste potentiel de développement. Mais malgré les atouts majeurs, la région est confrontée à un certain nombre de défis qui posent une instabilité géopolitique: une crise économique et financière prolongée avec un chômage élevé des jeunes dans plusieurs pays, l’urbanisation côtière croissante, la surexploitation des stocks de poissons, la pollution marine et le dernier mais pas Moins la crise des réfugiés. En outre, le changement climatique affecte grandement la région et l’élévation du niveau de la mer est une menace majeure pour les écosystèmes côtiers et les économies. D’autres facteurs tels que la croissance de la population et le vieillissement, la migration et l’approfondissement de la mondialisation sont susceptibles de magnifier ces pressions.
Comment l’initiative pour la Méditerranée occidentale a-t-elle eu lieu?
Cette initiative pour la Méditerranée occidentale fait suite à la Déclaration ministérielle sur l’économie bleue approuvée par l’Union pour la Méditerranée le 17 novembre 2015, qui a invité les pays participants à explorer la valeur ajoutée et la faisabilité de stratégies maritimes appropriées au niveau sous-régional et Construire sur l’expérience du Dialogue 5 + 5. En octobre 2016, les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, de la France, de l’Italie, de la Libye, de Malte, de la Mauritanie, du Maroc, du Portugal, de l’Espagne et de la Tunisie ont encouragé les travaux sur une initiative pour le développement durable de l’économie bleue, avec l’Union pour la Méditerranée (UfM) Secrétariat.
L’Initiative résulte d’une coopération étroite entre la Commission européenne et les gouvernements nationaux, le Secrétariat de l’UpM, les acteurs de la région et les organisations régionales telles que la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, le Programme environnemental des Nations Unies, le Plan d’action pour la Méditerranée et la Conférence des périphériques et des transports maritimes Les régions. Le processus a commencé en février 2016 et a culminé un an plus tard avec une conférence des parties prenantes à Barcelone.
Quels pays sont impliqués?
La portée géographique de cette stratégie est basée sur le sous-bassin de la Méditerranée occidentale et concerne dix pays: cinq États membres de l’UE (France, Italie, Portugal, Espagne et Malte) et cinq pays non membres de l’UE (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie ). En ce qui concerne tant l’UE que les pays partenaires, il devra être approuvé politiquement à la fois dans l’UE et dans l’Union pour la Méditerranée.
Est-ce qu’il sera ouvert à d’autres pays?
La portée de l’action et les avantages potentiels de cette initiative pourraient facilement s’étendre au-delà du sous-bassin de la Méditerranée occidentale. Les zones maritimes et côtières sont des systèmes interconnectés, donc en fonction des besoins à traiter, des actions peuvent impliquer des partenaires dans la Méditerranée centrale et l’Atlantique du Nord-Est et resteront ouvertes à d’autres partenaires.
Quels sont les principaux objectifs et objectifs de l’Initiative?
En favorisant la coordination et la coopération entre les dix pays, l’Initiative vise à accroître la sécurité et la sûreté; Promouvoir une croissance et un emploi durable du bleu; Et préserver les écosystèmes et la biodiversité dans la région de la Méditerranée occidentale. Il se concentre donc sur trois objectifs principaux (un espace maritime plus sûr et plus sûr, une économie bleue intelligente et résiliente et une meilleure gouvernance de la mer) et propose un certain nombre d’actions prioritaires pour atteindre ces objectifs. Un cadre d’action identifie les lacunes à combler et la valeur ajoutée potentielle des actions proposées.
Comment cette initiative est-elle liée aux politiques de l’UE? Quels domaines couvrira-t-il?
Plutôt que de créer une nouvelle législation, cette initiative vise à atteindre les priorités de la Commission («Un nouvel élan pour l’emploi, la croissance et l’investissement», «Une Union de l’énergie résiliente avec une politique de changement climatique prospective», «Vers une nouvelle politique en matière de migration» Et «Un acteur mondial plus fort») en renforçant la coopération transfrontalière dans la région et en favorisant le respect du droit de l’UE. Un accent particulier est mis sur une meilleure synergie entre les fonds existants et sur une approche intégrée qui regroupe différents volets politiques et interconnecte fortement les politiques et les initiatives de l’UE.
L’Initiative complète la Déclaration MedFish4Ever (Malte, 30 mars 2017), qui définit un programme de travail détaillé pour les 10 prochaines années pour sauver les stocks de poissons méditerranéens et protéger les richesses écologiques et économiques de la région.
Qui bénéficiera de l’Initiative?
Toutes les parties prenantes de la région bénéficieront de l’Initiative, y compris les administrations locales, régionales et nationales, les universités, les pôles maritimes, les établissements de formation, les entreprises, les PME, les pêcheurs, les organisations de la société civile et les investisseurs. Et last but not least les personnes vivant dans la région.
Comment l’Initiative sera-t-elle financée?
L’Initiative sera financée par les fonds et instruments financiers internationaux, européens, nationaux et régionaux existants. Selon une estimation prudente, les fonds disponibles pour la mise en œuvre de cette initiative s’élèvent à au moins 4 milliards d’euros. En outre, l’UE envisage de créer un mécanisme d’assistance spécialisé pour la Méditerranée occidentale et de lancer des appels ciblés pour promouvoir les clusters maritimes, la planification de l’espace maritime et la coopération entre les instituts de formation maritime et entre les communautés côtières sur les petites entreprises de la région d’environ 10 millions d’euros .
Quelles sont les prochaines étapes?
La Commission invite le Parlement européen et le Conseil à approuver cette communication. La Commission invite également le Comité des régions et le Comité économique et social européen à donner des avis sur cette initiative.
Les pays participants devront également s’emparer et définir une structure de gouvernance pour diriger et mettre en œuvre cette initiative. Sur la base de leurs rapports, la Commission présentera son rapport sur la mise en œuvre au Conseil et au Parlement européen d’ici 2022.
La Source: http://bit.ly/2pR2HFs