En janvier 2015, les commissaires de l’Office national de l’énergie (ONE) qui dirigeaient l’examen fédéral du projet ont rencontré Jean Charest, alors que ce dernier était consultant pour le projet Énergie Est. Ces rencontres secrètes, qui ont soulevé des doutes sur l’impartialité de l’organisme, ont été révélées en 2016 par le National Observer et la controverse a finalement eu raison du comité de l’ONE, qui a dû se récuser. Consultez notre texte.
Un port à Cacouna
Dès le printemps 2014, TransCanada a entrepris des travaux en vue de la construction d’un port pétrolier d’exportation, à Cacouna. Ces levés sismiques, menés sans autorisation de la part du gouvernement du Québec, ont suscité de vives inquiétudes pour la protection du béluga du Saint-Laurent, qui fréquente assidûment ce secteur. Le dossier s’est même transporté devant les tribunaux, avant que TransCanada décide finalement d’abandonner le projet de port.Consultez notre texte.
Absence d’étude d’impact au Québec
Pendant près de deux ans, TransCanada a refusé de produire une étude d’impact pour son pipeline, comme le prévoit la Loi sur la qualité de l’environnement. Il aura fallu une première demande d’injonction de groupes environnementaux, puis une autre du gouvernement du Québec, pour que l’entreprise accepte de mener une telle étude. Celle-ci n’était toujours pas complétée au moment de l’abandon d’Énergie Est. Consultez notre texte.
Comment vendre un pipeline
TransCanada a commandé, en 2014, un « plan stratégique » à la firme Edelman dans le but de préciser les arguments à mettre de l’avant afin de convaincre les Québécois d’appuyer son projet. Parmi les points forts de ce rapport, dévoilé par Greenpeace, on insistait sur la nécessité de vanter la sécurité des pipelines, dans la foulée de la tragédie de Lac-Mégantic, mais aussi de contrer les arguments mis de l’avant par les opposants. Consultez notre texte.
Gaz à effet de serre
C’est seulement en août 2017 que l’Office national de l’énergie a décidé d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre liées à la production, mais aussi à la combustion du pétrole qui devait être transporté par le pipeline Énergie Est. Cette décision a été saluée par les groupes environnementaux, mais elle a été dénoncée par TransCanada. Selon une estimation du groupe Pembina, les émissions liées au projet auraient dépassé les 32 millions de tonnes chaque année, soit l’équivalent de sept millions de voitures. Le gouvernement du Québec n’a jamais accepté d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre. Consultez notre texte.