RABAT: Les ingénieurs marocains se préparent à tester le premier train à grande vitesse en Afrique cette semaine avec des trains atteignant 320 kilomètres par heure (km / h), a indiqué lundi le bureau des chemins de fer du pays.
Un train a atteint 275 km / h lundi sur un tronçon de route entre les villes du nord de Kenitra et de Tanger, a indiqué l’ONCF.
« C’est déjà le train le plus rapide sur le continent africain », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui était au Maroc pour signer un accord de prêt entre l’ONCF et l’Agence Française de Développement.
Il a déclaré que le chemin de fer était « emblématique de la relation bilatérale franco-marocaine ».
Le lien entre Casablanca et Tanger via la capitale Rabat réduira de près de deux tiers les temps de trajet entre les pôles économiques du pays d’Afrique du Nord, à peine plus de deux heures.
Le TGV marocain, qui tire son nom de l’abréviation française des trains à grande vitesse, entrera en service à l’été 2018. Le coût total du projet, financé à 50% par la France à travers différents prêts, s’élève à environ 2,4 milliards de dollars ).
Selon les chiffres publiés lundi, il devrait dépasser les 15% par rapport au budget. Mais Rabii Lakhlii, responsable de l’ONCF, a déclaré que le projet avait coûté « moins de 9 millions d’euros par kilomètre, comparé à un standard européen de 20 millions d’euros par kilomètre ».
La route, rendue plus complexe par des terrains vallonnés et des vents forts, a nécessité la construction de plusieurs viaducs dont un de 3,5 km de long. L’ONCF cible 6 millions de voyageurs par an après trois années d’opérations.
Lakhlii a déclaré que les billets coûteraient environ 30 pour cent de plus que ceux de la liaison ferroviaire actuelle.
Les dirigeants marocains ont salué le projet comme une étape clé dans la modernisation de l’infrastructure du pays. Mais les opposants l’ont critiqué, affirmant que l’argent aurait pu être mieux dépensé dans un pays où beaucoup vivent dans la pauvreté. Ils soutiennent également qu’elle favorisait injustement les entreprises françaises.
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