« Un événement comme les récentes inondations grecques ne peut être qualifié de » catastrophe naturelle « sans reconnaître les causes anthropiques exacerbant de tels événements », selon des scientifiques participant à la 7ème assemblée générale annuelle du Réseau européen des scientifiques pour la responsabilité sociale et environnementale ( ENSSER) à Athènes.
Dans un communiqué de presse jeudi, les scientifiques participants ont souligné le rôle du changement climatique dans les récentes inondations désastreuses à Mandra, en Attique, exprimant leur sympathie et leur solidarité avec les victimes des inondations.
Les scientifiques participants à la réunion, de nombreux pays européens, ont discuté de cet événement et des facteurs qui en ont accru la gravité, ainsi que d’autres similaires ailleurs dans le monde, en publiant la déclaration suivante:
« La Grèce est l’une des régions les plus touchées par les effets du changement climatique. Il est bien documenté que ceux-ci comprennent une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme la chaleur et la sécheresse sévères suivies par des inondations dévastatrices. La Grèce vient de subir une telle série d’événements: cette inondation historique a suivi la chaleur extrême de l’année dernière avec des températures dépassant les 40 ° C et la sécheresse. Cela a non seulement coûté la vie à 20 personnes, mais a aussi détruit et perturbé les moyens de subsistance de bien d’autres personnes.
Un événement comme le récent déluge grec ne peut pas être qualifié de «catastrophe naturelle», sans reconnaître les causes anthropiques exacerbant de tels événements ».
L’ENSSER a été fondée en 2009 et son rôle est de générer et de mettre en évidence des preuves scientifiques suffisamment indépendantes pour éclairer l’élaboration des politiques et faire pression sur les organismes de réglementation pour qu’ils abandonnent les réglementations qui favorisent et contaminent l’environnement et notre corps.
L’ENSSER fournit à l’UE et à ses États membres des preuves scientifiques qui soulignent leur responsabilité d’élaborer des politiques qui atténuent les changements climatiques et récompensent les pratiques d’utilisation des terres, notamment les politiques agricoles qui: restaurent la qualité des sols, comme l’agroécologie; produire des aliments sains sans pesticides; protéger l’intégrité des écosystèmes restants, comme la restauration écologique des bassins versants; et augmenter la résilience aux phénomènes météorologiques extrêmes.
« En cela, la Grèce a l’opportunité exceptionnelle d’établir des politiques pour de futurs systèmes agroalimentaires écologiques car elle n’a pas encore complètement industrialisé son agriculture au même degré qu’ailleurs dans l’UE; et un soutien clé de l’UE à cet égard réside dans l’inclusion de politiques agricoles durables dans la prochaine réforme de la politique agricole commune », a noté le rapport ENSSR avant un atelier sur« Agriculture et santé – L’écologisation de l’Europe et opportunités pour Grèce »organisé conjointement à Athènes par la Fondation Mariolopoulos Kanaginis pour les sciences de l’environnement et l’ENSSER vendredi.
La Source: http://bit.ly/2AelZuS