La ville algérienne agitée du sud de Ouargla a été secouée par de violents affrontements entre les manifestants qui accusent le gouvernement de truquer les élections locales et les forces de sécurité qui ont tiré des gaz lacrymogènes.
Les manifestants descendent dans la rue depuis trois jours depuis l’annonce des résultats préliminaires des élections locales du 23 novembre.
Les forces de sécurité ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogène et à des coups de semonce dans l’air pour disperser des manifestants qui ont laissé au moins trois blessés, dont un citoyen qui risquait de perdre la vue après avoir été frappé au gaz lacrymogène.
Les manifestants appellent à une enquête sur le truquage des voix impliquant les autorités menant à la victoire du candidat du parti au pouvoir (FLN) au détriment de son candidat du parti PNSD.
La récente violence à Ouargla rappelle les troubles qui ont secoué la ville en 2013 après que ses jeunes ont organisé des manifestations contre le chômage généralisé dans une région qui a été négligée pendant des décennies par les autorités centrales.
Les manifestations pacifiques contre le chômage dans les villes de Laghouat et de Ouargla, dans le sud du pays, ont fait l’objet d’arrestations et d’intimidations en 2013.
Les manifestations récentes contre la fraude électorale dans le sud s’ajoutent au mécontentement de la population du sud de l’Algérie dont les principales villes ont été marquées par de violents affrontements.
La coïncidence des troubles à In Salah, Ouargla et Ghardaia, démontre la frustration avec un régime centralisé ainsi que l’ambition des locaux pour plus d’inclusion et de voix dans l’État.
Le fait de nourrir les mouvements de protestation à Ouargla et à In Salah est une revendication de plus grands bénéfices de l’extraction des ressources naturelles et des préoccupations environnementales dans le contexte de l’intention de l’Algérie d’investir dans le gaz de schiste.
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